Les soignants ressentent le manque de sommeil

Les soignants ressentent le manque de sommeil

Les soignants ont des troubles du sommeil aussi fréquents que la population générale, mais ont un temps de sommeil plus réduit et plus souvent soumis à un travail posté, révèle une étude lancée par le réseau Morphée*. Autre Constat important : près de la moitié des soignants ressentent une privation de sommeil liée à leur travail, ce qui représente un facteur de vulnérabilité. 

Les soignants ressentent le manque de sommeilMoins de temps de sommeil, plus d’horaires décalés et de travail posté

L’étude a révélé que les jours de travail, le temps de sommeil des soignants est significativement plus court que celui des non-soignants : 6 heures contre 6,45 heures. 

Autre différence significative : les soignants sont 60% à dormir moins de 6 heures en semaine contre 44,8% des non soignants. 

A noter que chez les soignants, il est plus fréquent de travailler le soir (19% contre 15% des non-soignants) et d’avoir des horaires décalés (39% contre 26%) et attribués à un travail posté (81% contre 31%). 

Un sentiment de privation de sommeil liée au travail

Près de la moitié des soignants (48%) pensent être privés de sommeil à cause de leur travail. Le travail posté est significativement plus fréquent chez les soignants qui pensent être privés de sommeil du fait de leur travail. De même, la privation de sommeil due au travail est plus fréquente chez les infirmiers et les aides-soignants qui ont un travail posté (30% des aides-soignants, 69% des infirmiers et 38% des médecins). 

Autre observation : l’écart des heures travaillées par semaine est plus marqué chez les soignants qui ont une sensation de privation de sommeil en raison de leur travail : 42,4 contre 39,3 pour ceux qui n’ont pas l’impression d’être privé de sommeil par leur travail. 

Parmi les 60% de soignants qui passent moins de 6h dans leur lit les jours du travail, les trois-quarts pensent que leur privation du sommeil est en lien avec leur travail. 

Un impact ressenti du travail sur la santé 

Les personnes en privation de sommeil ont un IMC plus élevé, sont plus somnolentes, ont un risque plus important d’insomnie, d’anxiété ou de dépression sévère. 

Par ailleurs, le fait d’avoir un temps de sommeil objectivement court (moins de 6 heures au lit) pendant la semaine est associé à un IMC plus important. 

Les soignants sont près de la moitié à penser que leur travail a un impact sur leur santé via la privation de sommeil qu’il engendre. En outre, plus des deux-tiers considèrent que le travail a un retentissement sur la qualité de leur sommeil et 63% se sentent stressés à cause de leur travail. Enfin 50% pensent qu’un travail de nuit est néfaste pour le sommeil. 

Des troubles du sommeil très présents

La majorité des soignants se plaint d’insomnie : 62% ont un trouble d’endormissement, 80% un trouble de continuité du sommeil, 71% des éveils précoces et 67% un sommeil non-récupérateur. Les troubles sont aussi fréquents chez les soignants que chez les non soignants. 

Autre résultat obtenu : les soignants sont 31% à présenter les quatre types de troubles du sommeil et 64% à souffrir d’une insomnie chronique avec retentissement diurne sur plus de trois mois. 

Les ronflements sont fréquents chez les soignants (27%). La somnolence touche 32% d’entre eux et la fatigue diurne, 80% d’entre eux. Par ailleurs, 37% se plaignent d’endormissement au  volant (contre 27% des non soignants). Les soignants qui ont eu un endormissement au volant sont plus somnolents, se plaignent plus de privation de sommeil, ont plus d’horaires décalés. De ce fait, ils présentent un risque accidentel au volant plus important. 

Chez les soignants souffrant de troubles du sommeil (en dehors d’un ronflement), des symptômes de troubles anxieux et dépressifs sont souvent retrouvés. 

Rédaction ActuSoins

*L’étude observationnelle conçue par le réseau Morphée a été réalisée auprès d’environ 13 000 personnes à travers la France.  Parmi elles, plus de 880 se sont identifiés comme soignants (dont 51% d’infirmiers). 


54 réactions

  1. Enfin…

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  2. Sans parler des problèmes conjugaux et de la santé mentale

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  3. Amélie Clausse

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  4. affirmatif les nuit tue notre rythme de someil je suis completement defasé en manque de soleil de lumiere je fait chaque anne une cure de soleil en decembre ….

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  5. J’ai fait des nuits pendant 2 ans et je m’en souviendrai ! Personnel réduit et on nous demande toujours plus … ‍♀️

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  6. Lucas je ne suis pas la seule

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  7. Vous, par contre en ce moment on sait ce qui bouffe votre énergie . Prenez soin de vous !

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  8. Vous, par contre en ce moment on sait ce qui bouffe votre énergie . Prenez soin de vous !

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  9. La vie est belle même sur le moment je ne le pense pas… ?

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