Reçu au ministère de la santé, l’Ordre infirmier a gagné…du temps

Reçu au ministère de la santé, l’Ordre infirmier a gagné…du temps

Reçu au ministère de la Santé, le président de l’Ordre infirmier a exposé à Marisol Touraine le bilan de son mandat. L’ONI évoque par ailleurs la possibilité de recruter une vingtaine de “contrats aidés”.

Reçu au ministère de la santé, l'Ordre infirmier a gagné...du tempsDepuis plusieurs mois, le président de l’Ordre national des infirmiers Didier Borniche tentait en vain d’obtenir une entrevue avec Marisol Touraine. C’est désormais chose faite, avec un entretien qualifié par l’Ordre de « franc et très constructif ».

Le projet de redressement financier et les actions de développement de l’ONI ont été qualifiés de “véritable pari” par une ministre “à l’écoute et attentive” selon l’entourage de Didier Borniche.

Outre la défense du bilan ordinal, les représentants de l’Ordre infirmier ont également annoncé à la ministre leur volonté de recruter plusieurs dizaines de “contrats aidés”, afin notamment de “gérer au mieux les 126 000 IDE inscrits au tableau”.

Pas de vote à l’Assemblé dans un avenir proche

Plus encore qu’une “écoute attentive“, c’est, semble-t-il, du temps, que l’ordre infirmier à gagné. En effet, si Marisol Touraine s’est prononcée clairement et à plusieurs reprises en faveur de l’abandon du caractère obligatoire de l’Ordre infirmier, elle semble subitement beaucoup plus prudente.

Alors qu’une proposition de loi semblait prête à être déposée à l’Assemblée, la ministre semble désormais jouer la montre, avec la constitution d’un groupe de travail parlementaire, afin d’engager “un travail de réflexion” sur le sujet bien épineux de l’Ordre infirmier.

Sans surprise, le syndicat anti – ordre Résilience évoque une “trahison”. “Nous avons demandé un rendez-vous au ministère pour obtenir des éclaircissements sur les changements d’avis successifs de la ministre sur ce sujet, et nous ne contenterons pas de simples justifications politiques“, ajoute Hugues Dechilly son secrétaire général.

Autre motif d’inquiétude pour les opposants à l’Ordre, le groupe parlementaire PS n’est pas aussi soudé qu’on pourrait l’imaginer sur cette question. Certains députés sont ainsi plutôt sensibles au lobbying réalisé ces derniers mois par la nouvelle équipe à la tête de l’ONI et n’hésitent pas à le faire savoir à leur ancienne collègue désormais ministre.

Thomas Duvernoy