Recherche infirmière : Quelle technique de dialyse à domicile ?

Recherche infirmière : Quelle technique de dialyse à domicile ?

L’information du patient en insuffisance rénale chronique est particulièrement cruciale lors du choix d’un traitement de suppléance. Un projet de recherche du CHU de Lyon a été retenu sur ce sujet dans le cadre du Programme hospitalier de recherche infirmière (PHRI).

Recherche infirmière : Quelle technique de dialyse à domicileIl existe trois techniques d’épuration extra rénale : la dialyse, l’autodialyse et la dialyse péritonéale. Entre les trois, c’est en général au patient en insuffisance rénale chronique de choisir. Encore faut-il qu’il soit correctement informé ! Parfois, des freins psychologiques peuvent en effet être exprimés en fonction de la représentation que se fait le patient de sa maladie et de son image corporelle.

Parmi les projets retenus par le premier Programme hospitalier de recherche infirmière se trouve celui de Bérangère Dufour, infirmière éducatrice en néphrologie au Centre Hospitalier Lyon Sud. Intitulé « Influence d’une information multidisciplinaire sur l’aide au choix d’une technique autonome de suppléance de l’insuffisance rénale chronique terminale », il a pour objectif justement d’évaluer l’apport d’une information conjointe infirmière/psychologue dans la sélection d’une technique de suppléance.

Deux groupes de 88 patients seront inclus dans l’étude pour une durée de 2 ans. L’hypothèse est de passer d’un taux de 13 % de patients ayant choisi la dialyse péritonéale dans le groupe « infirmière seule » à 30 % pour le versus « infirmière et psychologue ». Les critères de jugement secondaires sont la description des caractéristiques médicales, socio-économiques et environnementales des patients associées au choix d’une des techniques et l’identification de facteurs d’amélioration dans l’information des patients pour les aider à choisir la technique qui correspond le mieux à leur choix de vie et si possible à une meilleure autonomisation. L’étude est financée à hauteur de 31 395 €. Les résultats sont attendus d’ici deux ans.

Béatrice Dufour l’a souligné, il ne fait aucun doute que pour les infirmières, « monter un projet de recherche est un moyen de montrer que nous savons faire autre chose que des soins ». Le simple fait de remplir un dossier est en soi une expérience enrichissante. À cette étape, les directions de la recherche clinique sont d’une aide très précieuse.

Émilie Gillet

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