Plaies chroniques et peau péri-lésionnelle : l’intérêt des dermocosmétiques

Plaies chroniques et peau péri-lésionnelle : l’intérêt des dermocosmétiques

Lors d’un symposium à destination des infirmièr.es, qui s’est tenu le 25 mai dans le cadre du congrès EWMA / Journées Cicatrisations 2022 à Paris, des professionnels de santé médicaux et paramédicaux sont intervenus pour rappeler l’intérêt des dermocosmétiques dans la prise en charge des plaies chroniques et de la peau péri-lésionnelle.

Plaies chroniques et peau péri-lésionnelle : l’intérêt des dermocosmétiques« La place des dermocosmétiques dans la prise en charge des plaies chroniques a considérablement évolué depuis quelques années », a souligné le Dr Sylvie Meaume, dermatologue et gériatre à l’hôpital Rothschild de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Aujourd’hui, les produits dermocosmétiques, comme ceux proposés par les laboratoires La Roche-Posay et CeraVe, s’intègrent complètement dans la prise en charge des patients porteurs de plaies. Ils participent à l’amélioration de la qualité de vie des patients, en les accompagnant en prévention, pendant la phase de cicatrisation ainsi que dans le cadre de la maturation cicatricielle.

Dermocosmétiques : les plaies d’ulcères et les escarres

Ces produits ont ainsi toute leur place dans la prise en charge d’une plaie chronique type ulcère veineux ou artériel, que ce soit en prévention ou en accompagnement des traitements étiologiques. « Une plaie de jambe chez une personne insuffisante veineuse ou artérielle va nécessairement devenir une plaie chronique, il faut donc la traiter comme telle avant même son évolution », a rappelé le Dr Meaume. D’autant que les ulcères sont douloureux, comme la peau péri-lésionelle. Les escarres peuvent aussi être pris en charge pour soulager le patient. Cette lésion ischémique se situe, dans 80 % des cas, au niveau des talons ou du sacrum. « Ces plaies, qui peuvent être très volumineuses, ont un impact sur la qualité de vie des patients », a soutenu le Dr Nathalie Faucher, gériatre à l’hôpital Bichat (AP-HP). Parmi les facteurs de risques : l’immobilisation, la dénutrition, la déshydratation ou encore le diabète. « Les forces de pression, de frictions, de cisaillement et la macération sont aussi des facteurs déclenchant et aggravant », a fait savoir le médecin. Pour éviter ce type de plaie, il est possible d’agir en prévention, sur les facteurs intrinsèques et extrinsèques avec des supports adaptés, les positionnements, la mobilisation ou encore la nutrition de la personne. Lorsque la plaie chronique est formée, l’usage de dermocosmétiques, notamment de baumes réparateurs, permet d’activer et de faciliter la cicatrisation de la peau péri-lésionnelle irritée ou abîmée. « Bien entendu, l’hygiène locale et l’hydratation sont également déterminants pour une peau souple et éviter le dessèchement », a rappelé le Dr Faucher. Pour l’hygiène quotidienne des plaies chroniques, il est aujourd’hui conseillé et recommandé, non pas d’avoir recours systématiquement aux antiseptiques, mais d’utiliser de l’eau et du savon au pH physiologique (5,5) sans parfum, et de rincer et de sécher la peau doucement par tapotements.

L’usage de produits adaptés : le rôle clef de l’infirmière

Que ce soit pour les plaies d’ulcères, les escarres et la peau péri-lésionnelle, l’usage des produits dermocosmétiques est donc fortement recommandé pour l’hygiène de la peau et les soins. L’infirmièr.e hospitalièr.e ou libéral.e joue dès lors un rôle non négligeable dans la personnalisation du choix des produits en fonction des lésions du patient. « Notre rôle est central car nous allons pouvoir détecter les non-dits des patients et partager nos informations avec l’équipe soignante pour une prise en charge optimale », a rapporté Sandrine Rochet, infirmière à l’hôpital Bicêtre (AP-HP) et titulaire d’un Diplôme universitaire Plaies et cicatrisation et pied diabétique. 

Le recours aux dermocosmétiques permet d’apporter un bien-être physique et psychologique au patient. « Nous avons aussi un rôle à jouer en prévention, a-t-elle rappelé. Une fois la peau cicatrisée, notre intervention n’est pas terminée car l’objectif est d’éviter la récidive. La peau doit donc être hydratée au quotidien. »  Les infirmièr.es libéraux/libérales ont le droit et la légitimité de prescrire des dermocosmétiques, car il ne s’agit ni de médicaments, ni de dispositifs médicaux. S’ils ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie, certaines mutuelles en revanche peuvent les financer en partie. Pourquoi les prescrire ? « D’abord, pour que le patient s’en rappelle, puis pour éviter la vente d’un autre produit au comptoir de l’officine, et enfin pour consolider la valeur de la prescription infirmière », a conclu Sandrine Rochet.

Dermocosmétiques : l’accompagnement de La Roche-Posay

Les laboratoires La Roche-Posay et CeraVe accompagnent les soignants et les patients avec des dermocosmétiques, pour les quatre étapes clés de la prise en charge des plaies et des peaux péri-lésionelles. Tout d’abord, pour l’hygiène des plaies avec Cicaplast Lavant B5 à rincer avec de l’eau ou Serozinc sans rinçage, afin d’aider à prévenir les surinfections et préserver la flore bactérienne en favorisant la bonne évolution cicatricielle. Ensuite sur l’hygiène quotidienne avec CeraVe huile lavante ou crème lavante, qui vont permettre au patient de se laver avec des produits doux respectant le pH de leur peau. Puis, pour l’hydratation, notamment en prévention, La Roche-Posay et CeraVe proposent des baumes hydratants, CeraVe Baume et Lipikar Baume AP+M, à appliquer une à deux fois par jour afin de prévenir l’apparition de nouvelles plaies sur les peaux fragilisées. Pour la réparation, notamment péri-lésionnelle, trois formules sont disponibles : le Cicaplast baume B5, le Cicaplast Gel B5 et le Cicaplast spray B5, à appliquer en couche mince deux  fois par jour, afin d’améliorer la qualité de vie du patient, et favoriser l’apparition d’une cicatrice esthétique et fonctionnelle. Enfin, La Roche-Posay propose des produits solaires SPF50+ adaptés aux cicatrices (Anthélios Stick zone sensible et Anthélios UVMUNE 400), à appliquer toutes les deux heures sur les zones photo-exposées, afin de les protéger de l’hyperpigmentation post-inflammatoire (HPPI).


Bon à savoir

Les laboratoires dermocosmétiques La Roche-Posay et CeraVe proposent des formations gratuites en dermatologie et dermocosmétique ainsi que des podcasts, les « Derm’talk », à destination des infirmièr.es.
Ces formations sont disponibles à cette adresse ou en scannant le QR Code ci-dessous :

URL : https://invivox.com/training/detail/LORL72672

QR Code :

Cet article est le compte rendu du symposium à destination des infirmièr.es hospitalièr.es, HAD, libéraux/libérales et IPA « Peau péri-lésionnelle et plaies chroniques : une prise en charge plus efficiente est-elle possible ? », organisé le 25 mai 2022 par L’Oréal Cosmétique Active France dans le cadre du congrès EWMA/Journées Cicatrisation 2022.

 

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