Le 8 novembre : les soignants, tous unis
C’est un jour qui devrait marquer les esprits, car tous les infirmiers, qu’ils soient salariés ou libéraux, de soins généraux, spécialisés ou même de l’éducation nationale, sont appelés à faire grève et à se mobiliser. A ce jour, ce sont 17 organisations infirmières qui ont appelé à ce rassemblement qui aura lieu à Paris, à 10 heures, sur le parvis de la Gare Montparnasse. Un cortège se dirigera ensuite vers le ministère.
Le Cefiec (association de structures de formation qui représente les cadres formateurs notamment….) a fait savoir par voie de presse hier, qu’il partageait une partie des constats exprimés par les organisations infirmières, mais a rappelé qu’il n’avait cependant pas “vocation à appeler les instituts adhérents à manifester“.
En marge de cet appel, les Fédérations FO, CGT et SUD du secteur Santé et Action Sociale ont aussi déposé un préavis de grève et appelé à manifester. Cette grève concernera les personnels médicaux et non médicaux, agents des établissements de la fonction publique hospitalière (secteur sanitaire, social et médico social), mais aussi des établissements privés, relevant de ces fédérations. Ce sera le même jour donc, à la même heure et au même endroit que pour les infirmiers issus de l’autre mouvement.
Les organisations infirmières (l’Union des 17) et les centrales souhaitent bien distinguer leurs deux mouvements. Les cortèges seront différents.
Au sein du mouvement des «17 organisations infirmières», l’idée est l’Union. Les organisations se sont mises d’accord pour un socle commun de revendications. Mais au-delà de ces revendications communes, chaque mode d’exercice ou chaque spécialité porte des revendications propres.
Ainsi, le syndicat Convergence Infirmière ( un des quatre syndicats représentants les Infirmiers libéraux) a fait savoir qu’il se “révoltait” contre les HAD, les SSIAD, les SPASSAD, alors même que ses membres marcheront probablement main dans la main le 8 avec le personnel de ces structures. Paradoxal?
“Non, ce n’est pas incompatible” estime Ghislaine Sicre, présidente de Convergence Infirmière. “Nous pouvons avoir des points de divergence avec les autres infirmières, mais le fond des revendications est identique, c’est quand-même la santé qui est en jeu” explique-t-elle.
Alors que les soignants attendent beaucoup de cette mobilisation, le problème de la médiatisation de ce mouvement d’ampleur peut aussi être soulevé : le 8 novembre, ce sont les élections présidentielles aux Etats-Unis, et même si le décalage horaire jouera certainement en faveur des infirmiers, les médias risquent d’être monopolisés par cet autre sujet.
Le 17 novembre : les infirmiers de l’éducation nationale
Ce sont les infirmiers et infirmières de l’éducation nationale qui défileront à Paris. En cause : l’externalisation de leur exercice, qui représenterait une menace sur les droits à mutation, une remise en question de l’avancement ou encore une remise en question du temps de travail.
Le problème aussi, pour ces infirmiers, c’est que les recteurs d’académie produisent des notes de services qui iraient à l’encontre de la loi de refondation de l’Ecole (notamment l’article L541-1 relatif aux visites médicales et examens de dépistages pour les enfants de 6 ans et 12 ans) et de l’arrêté qui précise le rôle des professionnels.
Les infirmiers de l’éducation nationale ont manifesté cinq fois depuis 2013 pour les mêmes raisons.
Le 24 novembre : les professionnels libéraux (infirmiers, médecins,kinésithérapeutes…)
Le 24 novembre, dans plusieurs villes de France (Nancy, Dijon, Lyon, Toulon, Montpellier, Bordeaux, Rennes, Amiens, Paris, Marseille), les professionnels de santé libéraux (infirmiers, mais aussi médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes…) sont appelés par leurs syndicats respectifs à se mobiliser.
“C’est une journée de prévention pour montrer que nous sommes là, que nous savons faire, que nous savons nous coordonner, que nous n’avons pas besoin d’injonctions, de contraintes, directives, entraves” explique l’Ufml dans un communiqué.
Une “grande journée” du soignant libéral donc. Les professionnels iront à la rencontre des patients “pour tout leur dire et les inviter dans la campagne électorale pour que tout cela cesse” poursuit l’Ufml (Union Française pour une médecine libre).
Le 24 novembre : les IADE infirmiers anesthésistes aussi ?
Même si aucune date n’est encore rendue publique (a priori le 24 novembre), les syndicats (CGT, FO, Unsa, SNIA) et les associations (ANEIA) représentants les IADE et les étudiants IA envisagent un mouvement propre. Ayant quitté récemment la table des négociations avec la DGOS, ils demandent une meilleure reconnaissance de leur profession (corps spécifique de niveau intermédiaire) avec une grille indiciaire réévaluée.
“Il y a eu une réelle avancée avec le décret qui reconnaît notre autonomie et renforce notre place dans les services d’anesthésie-réanimation et dans les SAMU-SMUR“ explique Vincent Porteus, de l’UFMITC-CGT IADE. “Néanmoins, nous avons encore quelques combats à mener” (à suivre dans un article à venir sur ActuSoins).
Les nuits blanches de la santé
L’Ufml propose de lancer au mois de novembre les «Nuits Blanches de la santé». Il s’agit d’un rassemblement de blouses blanches tous les soirs dans les principales villes de France sur le modèle des policiers . “Les lieux sont déjà définis” explique l’Ufml sur son site. Dans le but d’une mobilisation continue, souple “qui permette la participation de chacun et donne une visibilité permanente à la colère des soignants de voir leurs professions, leurs conditions de travail et leur avenir impactés contre leur avis par les décisions politiques“.
Il s’agirait, pour les professionnels concernés, d’obliger les politiques “à intégrer la santé dans leur programme autrement qu’avec des mesurettes.” L’Ufml a mis en ligne un sondage pour établir les modalités de ces nuits blanches.
Malika Surbled
En régions, le 8 novembre
Le 8 novembre, les infirmiers libéraux de l’association UNIDEL ont appelé à se mobiliser à 14h devant les ARS des grandes villes “pour les professionnels qui ne peuvent vraiment pas se déplacer à Paris“.
Les Fédérations SUD, CGT, FO (pour les salariés donc) ont également appelé “à la lutte” avec une mobilisation devant les ARS ou devant certains CHU.
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