Rappelons que l’infirmière d’annonce, une des mesures phares des Plans Cancer (2005, 2009, 2013), a pour rôle d’informer les patients sur tous les aspects du parcours de soins et les Plans Cancer successifs ont imposé que ce dispositif soit systématiquement proposé aux patients.
« Au vu de ces résultats, on peut se demander si le rôle de l’infirmière d’annonce a suffisamment évolué », souligne le Dr Florian Scotté, oncologue à l’hôpital Georges Pompidou à Paris et secrétaire général de l’AFSOS.
Il semble donc qu’elle ne soit pas investie de ce rôle de proposition de soins de support, ce que confirme l’étude, selon l’AFSOS.
A l’hôpital, c’est le médecin cancérologue référent qui fournit essentiellement l’information au patient : 78% des médecins affirment qu’ils présentent les consultations de soins de support eux-mêmes, ce que confirment les patients puisque 63% déclarent que l’oncologue référent leur a présenté ces consultations ainsi que les traitements de support (74% des patients).
Le baromètre met également en évidence le décalage entre la perception des cancérologues et celle des patients.
En effet, 98% des cancérologues affirment que la consultation d’annonce est proposée dans leur établissement, alors que seuls 55% des patients disent se l’être vu proposer, et 49% disent en avoir effectivement bénéficié.
Un dispositif trop tardif
Selon le baromètre, 87 % des médecins ont déclaré proposer systématiquement des traitements de support au stade palliatif, 72% au stade métastatique, 41% au stade adjuvant
et 36% au diagnostic.
« Les patients doivent être accompagnés à tous les stades de leur maladie, puis lors de leur guérison. Les soins de support doivent être discutés très tôt dans la prise en charge du malade, dès la consultation d’annonce, et avec leur entourage. Aux Etats-Unis, c’est ce qu’on appelle le “early palliatif care”. Mais les malades qui sont guéris et qui reprennent une vie professionnelle ont pu garder des séquelles de leur traitement, et là aussi les soins de support ont toute leur place », explique le Dr Florian Scotté.
Selon l’AFSOS, “ces prises en charge visent à lutter contre l’aggravation des effets secondaires et à améliorer la qualité de vie des patients. Concrètement, un patient qui souffre moins suit mieux son traitement et trouve plus de force pour lutter contre la maladie”.
Le problème est significatif en ville. Seuls 14% des patients ont choisi de suivre des consultations de soins de support par eux-mêmes, en ville.
“Il faut savoir aussi que, contrairement à l’hôpital les soins de support sont payants en ville ce qui, de facto, empêche certains patients d’y accéder. L’information sur l’existence des soins de support, la nécessité de faciliter leur accès à tous les malades et à leur famille, et leur coût en ville sont des problèmes à régler absolument », affirme Catherine Cerisey, patiente et blogueuse.
Rédaction ActuSoins
Pour aller plus loin : le baromètre de l’AFSOS
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