Infirmière sur la base d’un faux diplôme : un an de prison ferme

Infirmière sur la base d’un faux diplôme : un an de prison ferme

Le tribunal d’Evry a condamné le 13 avril une femme, à un an de prison ferme et une interdiction d’exercer, à vie, les métiers d’infirmier et d’aide-soignant sur le territoire français. Cette femme avait réussi à obtenir un diplôme d’infirmière à partir d’un faux diplôme de médecin étranger.

Infirmière sur la base d'un faux diplôme : un an de prison fermeCette femme de 36 ans a été jugée devant la 10e chambre de la cour correctionnelle d’Evry pour s’être fait embaucher dans l’Ehpad René-Legros de Dourdan, sur la base de faux diplôme de médecin obtenu en Côte d’Ivoire.

Ce qui lui permet, en France, d’accéder à une formation raccourcie pour devenir infirmière : en six mois au lieu des trois années habituelles. Elle obtient ainsi son diplôme d’Etat en février 2013.

A la barre, selon Le Parisien, le directeur de l’Ehpad  raconte : “elle me disait tout le temps qu’elle l’avait oublié, qu’elle me le ramènerait “. le directeur a précisé qu’elle a accompli pendant presque deux ans des actes d’infirmiers (intraveineuses, soins des escarres…) mais n’a pas évoqué de fautes commises pendant sa mission.

Le CDOI 91 lève le lièvre

C’est l’Ordre des infirmiers qui lève le lièvre : elle avait notamment fourni en 2012 une attestation émanant de la Ddass (qui n’existaient déjà plus, remplacées par les ARS).

En outre, elle avait déjà à été condamnée pour escroquerie à une interdiction d’exercer le métier d’infirmière, ce qui explique notamment l’absence de sursis.

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“Si le Conseil départemental de l’Ordre des infirmiers de l’Essonne n’avait pas contrôlé son dossier et son casier judiciaire, elle aurait probablement exercé encore pendant de nombreuses années. Les conclusions de cette affaire mettent aussi en évidence le travail réalisé à l’échelle des départements entre les Conseils Départementaux de l’Ordre des Infirmiers et les Agences Régionales de Santé”, indique le CDOI 91.

“De nombreux établissements de soins publics mais aussi privés ne vérifient pas à l’embauche que leurs nouveaux salariés sont bien inscrit au tableau de l’Ordre, de même ils ne demandent pas au personnel déjà en poste de justifier de l’inscription au tableau de l’Ordre”, ajoute le CDOI.

Rédaction ActuSoins

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