Humanitaire : une expérience unique

Humanitaire : une expérience unique

Voyager, aider les populations les plus démunies, faire des rencontres... Le métier d'infirmier en humanitaire peut faire rêver. Mais, attention, c'est également un travail très exigeant.
Humanitaire : une expérience unique
© Jean-François Herrera/MSF Djibouti 2009

ONG recherche infirmières, expérience exigée. Pour la plupart des associations, il faut avoir déjà fait ses preuves avant d’envisager un départ à l’étranger. «Nous recrutons des professionnels qui ont au minimum deux ans d’expérience après leur DE. L’idéal est d’avoir évolué sur des postes très différents. Cela prouve la capacité d’adaptation et de résistance au stress», explique Olivier Bancquet responsable des ressources humaines chez Action contre la Faim (ACF). «Il faut avoir atteint un certain degré de maturité et de maîtrise professionnelle», confirme Agnès Pinault, infirmière de 30 ans qui a à son actif plusieurs missions pour ACF. Certaines formations sont également recherchées, comme celle de l’Institut de formation et d’appui aux initiatives de développement (IFAID) de Bordeaux ou celle de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers.

Anglais obligatoire

Autre avantage : avoir déjà voyagé dans le cadre d’un stage ou même en tant que simple touriste. «Avant de m’engager, je suis partie par mes propres moyens un mois au Mali dans un dispensaire. Je voulais vérifier si je pouvais m’adapter à une culture différente», raconte Nolwenn Conan, infirmière de 35 ans qui travaille depuis six ans pour Médecin sans frontière (MSF). Enfin, l’anglais, langue de communication avec les équipes locales, est un bagage obligatoire. Souvent, un test oral est pratiqué au cours de l’entretien d’embauche. «Il ne s’agit pas d’être bilingue, tempère Olivier Bancquet. Le niveau d’expression doit être suffisant pour faire passer ses idées. L’essentiel est de ne pas être bloqué».

Le statut de VSI

Une fois passée l’entretien, les personnes recrutées bénéficient d’une courte formation avant de partir en mission pour quelques mois. Plusieurs types de contrats peuvent être proposés : un classique CDD ou un statut de VSI (volontaire solidarité internationale). Ce statut permet d’être assuré, de toucher une indemnité de subsistance sur place et une aide à la réinsertion lors du retour. «J’ai effectué plusieurs missions en Côte d’Ivoire dans une unité de maternité-pédiatrie, en Thaïlande dans des camps de réfugiés, au Burkina-Faso dans le cadre d’un programme contre la rougeole. En moyenne, mes séjours ont duré six mois. Avec ce métier, il est très facile de se réintégrer en rentrant», raconte Nolwenn Conan. Entre deux missions, les infirmières optent souvent pour l’intérim.

De nouvelles compétences

Sur le terrain, les responsabilités sont importantes. Souvent, le travail quotidien ne se concentre pas sur les soins mais sur la gestion de projets. «Chez ACF, les infirmières ont surtout un rôle d’encadrement et de formation des équipes soignantes locales, explique Agnès Pinault. On peut  être amené à préparer des plans de santé, à faire le lien avec d’autres associations. On développe de nouvelles compétences. On gagne en assurance sur le plan décisionnel.» Faire carrière dans de grandes ONG permet donc de prendre des responsabilités plus difficiles à obtenir en France. «Après plusieurs missions, il est possible de devenir coordinateur, de faire de l’expertise technique. Ce métier ouvre beaucoup de portes», poursuit Agnès Pinault.

Question salaire, les grandes associations garantissent des revenus proches de ceux pratiqués en France. Chez ACF, par exemple, les salaires vont de 1 500 euros bruts mensuels à plus de 2 500 euros pour une coordinatrice. «L’humanitaire est un secteur qui attire, nous n’avons pas de difficultés à recruter, commente  Olivier Bancquet. Mais, nous avons du mal à garder nos professionnels. Généralement, la réalité du terrain fait qu’après deux missions, elles arrêtent.» Se pose parfois aussi le problème de la vie de famille, pas évident à concilier avec des départs. Pourtant, certains postes, comme celui de coordinateur dans une capitale, permettent de partir avec enfants et conjoint. En tout cas, celles qui se sont lancées, ne le regrettent pas. «Il ne faut pas hésiter. On apprend beaucoup. C’est une super expérience», s’enthousiasme Agnès Pinault. Une vision partagée par Nolwenn Conan : «C’est une chance de pouvoir bouger, échanger, découvrir de nouvelles cultures. C’est un vrai enrichissement personnel».

Judith Korber

La France compte plus d’une centaine d’ONG. Pour trouver celle qui vous conviendra le mieux, par sa taille, son champ d’action, ses pays d’intervention, vous pouvez consulter le site www.coordinationsud.org.

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4 réactions

  1. je travaille dans une fondation a domicile,j ai eu mon diplome d auxiliaire de vie et sociale et j ai eu mon stage d aide soignante et je passe devant les jurrys dans un mois en vae mon diplome d aide soignante,je voudrais savoir a 49ans esque j aurais droit de faire l humanitaire, car j en reve puor cela

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  2. je suis un infirmier diplome d’etat en soins generaux , surveillant de services medicaux dans une polyclinique a tizi ouzou , avec 21 ans d’experience , je veux bien etre parmiS les volontaires aux ONG /
    si favorable , veuillez me contacter par e_mail

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  3. je suis un technicien supérieur de la santé publique en retraite après des dizaines d’années d’expérience dans le domaine paramédical, je veux bien être parmi les infirmiers volontaires aux ONG; si possible contactez moi sur mon émail, merci de vôtre attention.

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