Après avoir été ministre déléguée aux Armées puis aux Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq est désormais en charge du ministère de la Santé et de l’accès aux soins, ministère de nouveau entièrement dédié à la santé, comme le revendiquaient les acteurs de la santé. Elle prend ainsi la suite de Catherine Vautrin et de Frédéric Valletoux.
Née à Peyrehorade (Landes) en mars 1956 dans une famille agricole, elle s’est orientée vers des études de médecine à l’université de Bordeaux Segalen, avant d’exercer en tant que médecin allergologue libérale et médecin attachée à l’hôpital de Mont-de-Marsan de 1983 à 2008. Elle a également été médecin du club du Stade Montois Rugby Pro pendant 10 ans jusqu’en 2007.
Carrière politique
Geneviève Darrieussecq a commencé sa carrière politique en 2004, en devenant conseillère régionale d’Aquitaine sous l’étiquette du Modem, fonction qu’elle exerce pendant deux mandats, jusqu’en 2015.
Elle est élue maire de Mont-de-Marsan en 2008, puis réélue dès le premier tour en 2014. Elle assure la présidence de Mont-de-Marsan agglomération (18 communes) à partir de septembre 2009.
En 2015, elle est élue conseillère départementale des Landes et présidente du groupe d’opposition Couleurs Landes. En juin 2017, elle est élue députée des Landes, sous les couleurs de La République en Marche (LREM). Au 31 juin elle démissionne de son mandat de conseillère départementale, et de ses fonctions exécutives locale pour rester conseillère municipale.
Nommée secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées en juin 2017, elle est nommée ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, en juillet 2020. Son mandat s’est achevé le 20 mai 2022.
En juillet 2022, elle est nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées dans le gouvernement Élisabeth Borne.
Elle quitte le gouvernement à la suite du remaniement du 20 juillet 2023. Elle reprend son mandat de députée des Landes en août 2023 avant d’être choisie par Michel Barnier pour s’attaquer aux nombreux enjeux qui concernent le système de santé.
Reconnaître les compétences infirmières
À la suite de sa nomination, les réactions des représentants de la profession infirmière ne se sont pas fait attendre. L’Ordre national des infirmiers (Oni) appelle la nouvelle ministre à accélérer les réformes infirmières pour améliorer l’accès aux soins pour tous et assurer la continuité des soins. La reconnaissance et l’évolution des missions des infirmiers sont devenues « une priorité urgente », estime l’ONI.
Des mesures concrètes peuvent être mises en œuvre rapidement puisque deux décrets majeurs sont en attente : l’un permettant l’accès direct et la primo-prescription pour les infirmiers en pratique avancée (IPA), et l’autre autorisant les infirmiers à réaliser des soins spécifiques en matière de plaies et de cicatrisation.
L’Ordre appelle également Geneviève Darrieussecq à soutenir la poursuite de la réforme de la profession.
Une proposition de loi portée par Charlotte Parmentier-Lecocq, députée du Nord, visant à créer une consultation infirmière, devait être présentée au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier a interrompu ce travail législatif. L’ONI alerte également la ministre sur la nécessité de porter une attention particulière sur la santé et le bien-être des soignants dont l’exercice, de plus en plus difficile, influe également sur la qualité des soins.
Améliorer les conditions de travail des infirmiers est au cœur des revendications du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). L’une d’elles : l’instauration de ratios de patients par infirmière. « Plus de soignants pour chaque patient, c’est plus de temps pour des soins de qualité et une meilleure prise en charge globale », soutient le syndicat. Il plaide aussi pour une évolution des compétences infirmières et pour la mise en œuvre de mesures visant à agir sur l’attractivité de la profession.
Ouverture de négociations conventionnelles
Convergence Infirmière, syndicat représentatif des infirmiers libéraux, rappelle de son côté, que les infirmiers libéraux attendent toujours l’ouverture de leurs négociations conventionnelles, et dénonce le manque de reconnaissance et de valorisation. « Des négociations conventionnelles doivent s’ouvrir au plus tôt pour mettre sur la table l’ensemble des sujets qui concernent notre profession, souligne le syndicat dans un communiqué. Il faut redonner du sens à notre métier, redonner confiance aux infirmiers libéraux pour que les patients puissent continuer à trouver des soignants sur tout le territoire. »
La consultation infirmière est également demandée, tout comme la reconnaissance de la pénibilité du métier.
Laure Martin
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