Des infirmiers au sein de la Société française d’anesthésie et de réanimation

Des infirmiers au sein de la Société française d’anesthésie et de réanimation

Née en 1982 de la fusion de la Société française d'anesthésie d'analgésie et de réanimation (SFAAR) et de l'Association des anesthésistes français (AAF), la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) a créé en 2002 un Comité "infirmiers de réanimation". Le point avec Claire Fazilleau, la présidente de ce comité, également Cadre supérieure de santé au département Réanimation Anesthésie Médecine péri-opératoire à la Pitié-Salpêtrière.

Chaque mois, ActuSoins présente une organisation infirmière ou en lien avec les infirmiers (voir encadré).

Claire Fazilleau, présidente du comité “Infirmiers de réanimation” de la SFAR.
© DR

Qu’est-ce que la SFAR ?

Cette société savante a pour but l’étude et l’avancement de la recherche dans le domaine de l’anesthésie et de la réanimation pour la sécurisation des gestes, et assure également un soutien à l’enseignement dans ce domaine.

Il existe en France deux sociétés savantes portant la réanimation, mais la SFAR est la seule concernant l’anesthésie.

Quelle est la place des infirmiers au sein de cette société savante ?

A l’origine, les infirmiers n’étaient pas représentés au sein de la SFAR. Nous avons été intégrés en 2002. Jusqu’à l’année dernière, des médecins présidaient le comité infirmier. Notre profession a été très soutenue lorsqu’il a été question qu’un infirmier en prenne la présidence.

Deux médecins en restent toutefois membres, ce que nous défendons, car sur le terrain, nous travaillons en équipe et en coordination, il est donc nécessaire que ce soit également le cas pour nos réflexions. Le soutien des médecins envers les infirmiers est réel. Ils nous ont d’ailleurs encouragés à augmenter notre participation lors du congrès annuel.

Quelles actions concrètes sont déployées ? 

La SFAR organise un congrès annuel et un e-congrès, à six mois d’intervalle, pour ses adhérents. Nous publions également des revues scientifiques, l’une en français, Anesthésie & Réanimation (ANREA), et l’autre en anglais, Anaesthesia Critical Care & Pain Medicine (ACCPM).

Nous publions aussi des recommandations pour la pratique quotidienne des professionnels de santé dans le domaine de l’anesthésie et de la réanimation. Enfin, nous attribuons des bourses et des prix, notamment pour les infirmiers.

Qu’en est-il du rôle du comité “infirmiers” ?

Nous sommes 14 infirmiers bénévoles à travailler au sein du comité. Notre action porte strictement sur l’axe « réanimation ».

Il existe d’ailleurs un comité des infirmiers anesthésistes (Iade) et une vingtaine d’autres travaillant sur l’éthique, la douleur, la vie professionnelle/santé au travail, la douleur et l’anesthésie loco-régionale ou encore le développement durable. Nous travaillons en collaboration avec chacun d’eux dès lors que les thématiques concernant les infirmiers de réanimation sont évoquées.

Pour l’organisation du congrès par exemple, nous élaborons le programme pour les infirmiers et les aides-soignants de réanimation. Nous avons également des sessions communes avec les Iade.

Nous menons aussi des enquêtes et organisons l’attribution d’une bourse de recherche pour les infirmiers de réanimation.

Intervenez-vous également dans le domaine de la formation ?

Tout à fait ! Nous organisons des formations, sous forme de webinaires, en accès libre à tous, le jour de la diffusion, ensuite uniquement aux adhérents. Nous abordons toujours les quatre mêmes thématiques : la ventilation, l’hémodynamique, l’épuration extrarénale, ainsi que l’éthique et la recherche.

Ces formations sont validantes, dans le cadre du Développement professionnel continu (DPC). Nous proposons en outre des formations dédiées aux infirmiers exerçant au sein des salles de surveillance post-interventionnelle (SSPI). Ces infirmiers, peu nombreux en France, exercent des activités particulières. A titre d’exemple, ils n’ont le droit d’extuber les patients que s’ils y ont été formés. Cependant, la quasi-totalité des établissements ne respectent pas l’obligation de formation dans ce domaine. C’est pour cette raison que nous avons décidé de leur proposer des modules.

Enfin, nous avons développé une plateforme de formation, Galaxie, au sein de laquelle nous proposons des parcours de formation avec de la théorie, de la bibliographie et des tutoriels. Cependant, les formations dispensées dans ce cadre ne sont pas encore validantes.

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