Depuis maintenant une dizaine d’années, le Réseau d’infirmières libérales de l’Estuaire 44 (RILE 44) intervient pour la prise en charge à domicile des patients sous chimiothérapie. Une action qui se déroule dans le cadre d’une collaboration plus large avec d’autres professionnels de santé.
« En 2000, le réseau territorial de Saint-Nazaire (OCLE) a lancé l’idée de faire de la chimiothérapie à domicile », explique Louisette Lemonnier, infirmière libérale et présidente du RILE 44.
Les infirmières libérales qui voulaient participer à cette expérimentation pilote au niveau national ont donc dû se regrouper pour pouvoir s’affilier à l’OCLE. Aujourd’hui, le RILE 44 rassemble environ 130 infirmières libérales sur le secteur de Saint-Nazaire (Pays de la Loire) qui compte à peu près 200 infirmières libérales.
Pour adhérer au RILE 44, outre une cotisation de 16 euros, les infirmières doivent avoir une formation dans le domaine de la chimiothérapie. « Tous les trois ans, nous faisons une remise à niveau dans ce domaine, avec des médecins oncologues du pôle mutualiste de Saint-Nazaire car les traitements évoluent rapidement », rapporte Louisette Lemonnier.
L’OCLE, en charge des Réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) et regroupant le RILE 44 ainsi que des médecins libéraux, des spécialistes, le collège des pharmaciens ou encore des usagers, a travaillé à la détermination de protocoles au niveau régional, afin de permettre la mise en œuvre de cette expérimentation.
“Une réelle coopération entre professionnels de santé”
Lorsqu’un patient sort d’un centre de radiothérapie et que les professionnels de santé ont décidé, dans le cadre de la RCP, qu’il pouvait bénéficier de la chimiothérapie à domicile, il rencontre alors l’infirmière coordonnatrice du réseau qui organise sa prise en charge. « La chimiothérapie devant être conduite par le médecin traitant, il faut recueillir son accord préalable », explique Louisette Lemonnier.
Une fois l’aval du médecin obtenu, l’infirmière coordonnatrice contacte alors l’infirmière libérale, membre du réseau, et lui fait parvenir un formulaire à remplir lors de la visite de faisabilité chez le patient. « L’infirmière doit s’assurer, lors d’une première visite chez le patient, que la chimiothérapie est réalisable », rapporte Louisette Lemonnier. Par exemple, le soigné ne doit pas être seul chez lui, son entourage doit être informé de sa maladie, il doit avoir le téléphone. « Une seule fois, ma collègue a refusé la prise en charge car le domicile du patient était trop sale », ajoute-t-elle.
Une fois la faisabilité établie, l’infirmière libérale assure la chimiothérapie, avec le médecin et le pharmacien. « Il s’agit d’une réelle coopération entre les professionnels de santé », soutient Louisette Lemonnier. Les infirmières prennent en charge des protocoles d’une durée de 1h30 à 2h. « Il n’y a pas énormément de protocoles qui peuvent être réalisés à domicile dans ce domaine, car de nombreuses chimiothérapies doivent être effectuées en clinique », indique l’infirmière. De fait, dans certains secteurs couverts par le réseau, il y a très peu de prises en charge, voire même aucune.
Laure Martin
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ouais fin j en est pas fait l expérience car faulais tjr allez a l hosto mes sérieux j aurais préféré a domicile au moin ta meilleur moral.
après ma formation en oncologie en 1992 à Toulouse à la Grave, j’ai fait aussi des chimios à domicile et j’ai beaucoup apprécié ce travail qui valorisait si bien notre profession en libéral