Agression d’une infirmière libérale dans les Alpes Maritimes

Agression d’une infirmière libérale dans les Alpes Maritimes

C'est pour mettre en lumière "un métier à risques" que Mélina Bour, infirmière libérale a souhaité témoigner de l'agression dont elle a été victime le 1er août à Saint-Laurent-du-Var, au domicile d'un patient.
© Jose Oto/BSIP
© Jose Oto/BSIP

Infirmière libérale, elle visitait un patient qui reçoit des soins psychiatriques: “La veille, je l’avais vu et ça s’était très bien passé. Mais là, il m’a attrapée par derrière pour tenter de me violer. Je me suis débattue, j’ai crié. Ça a duré plusieurs minutes qui m’ont parues une éternité, puis j’ai réussi à m’enfuir”.

De lui-même, l’agresseur s’est présenté au commissariat de Cagnes-sur-Mer pour se dénoncer, et demander son hospitalisation. Sa victime, elle, a porté plainte dans la journée.

Au-delà du fait-divers, qui lui a occasionné des douleurs dorsales et un traumatisme qu’elle avait du mal à évaluer quelques heures à peine après l’agression, Melina Bour voulait surtout “attirer l’attention sur nos conditions de travail”.-

Une infirmière avait été abattue à Strasbourg l’an passé, par un patient jaloux de la voir parler à un autre résident du foyer”, rappelle Philip Derleder, de l’antenne départementale du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). “C’est effectivement un souci quotidien pour notre profession, à 85% féminine”.

Petit rappel : ne pas oublier de souscrire une assurance privée

Autre inquiétude de Mélina Bour: l’incertitude de la prise en charge si elle se retrouvait dans l’incapacité de travailler, malgré l’assurance privée à laquelle elle a souscrit.

“Sans une assurance de ce type, le délai de carence avant d’être pris en charge est de 90 jours. C’est pourquoi on conseille fortement d’en avoir une, décrypte le responsable syndical. Quand on est jeune, elle est accessible, mais en vieillissant le coût augmente considérablement. La mienne a doublé en 15 ans. De plus, dès qu’une maladie est chronique ou de longue durée, comme la dépression, la prise en charge devient un parcours du combattant. Mais dans l’ensemble, les services que proposent les principales assurances sont corrects.”

Rédaction ActuSoins (Source : Nice Matin)

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