Infirmiers libéraux : les syndicats s’inquiètent d’un possible report du BSI
Alors que la dernière étape du déploiement du Bilan de soins infirmiers (BSI) était initialement prévue pour le 1er avril, la FNI (Fédération nationale des infirmiers) et le Sniil (Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux) s'inquiètent. Un nouveau dépassement de l'enveloppe allouée remet en question cette généralisation.

© PeopleImages.com - Yuri A / ShutterStock
Les deux syndicats représentatifs des IDEL (infirmiers libéraux) se sont exprimés dans des communiqués distincts pour un même message d'opposition à un possible report de la dernière phase du déploiement du BSI.
"Le déploiement par classe d'âge prévu par les avenants conventionnels se heurtent aujourd'hui à un dépassement d'enveloppe de 11 millions d'euros", explique la FNI.
Conséquence : l'Assurance Maladie a décidé de "surseoir à la généralisation de l'outil", ajoute le syndicat.
"Malgré différentes informations circulant sur les réseaux sociaux, aucune information complémentaire n'a été apportée par l'Assurance Maladie depuis la dernière commission paritaire nationale", s'inquiète de son côté SNIIL.
Le syndicat explique s'opposer "à la vision purement comptable et financière de la dépendance adoptée par la CNAM lors des négociations". Il "ne lâchera rien pour défendre une prise en charge de qualité des patients, et pour une juste rémunération des IDEL", ajoute-t-il.
Amélioration des parcours de soins
Cette inquiétude survient alors qu'entre 2,7 millions et 3,7 millions de personnes deviendront dépendantes dans les années qui viennent, selon les estimations du rapport Libault, publié en 2019.
Dans le cadre de l'approche domiciliaire voulue par le gouvernement, les syndicats défendent bec et ongles le BSI. "C'est un outil essentiel à la prise en charge de la dépendance ainsi qu'à l'amélioration du parcours de soins", estime le SNIIL. "Il est inconcevable que [son] avenir soit remis en question par les pouvoirs publics".
Dans un courrier, la FNI a interpellé Thomas Fatome, directeur général de la CNAM sur le sujet.
Pour rappel, le BSI permet à l'infirmier, à la suite d'une prescription de soins pour dépendance, de faire une évaluation de l'état de santé du patient dépendant afin d'établir un plan de soins infirmiers personnalisé. Mis en place en 2020, il s'est déployé progressivement : d'abord aux patients dépendants âgés de 90 ans et plus, puis aux patients de 85 ans et plus. Selon l'avenant 8 de la convention infirmière, il devrait s'étendre à l'ensemble des patients dépendants à compter d'avril 2023.
Rédaction ActuSoins
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Il aurait déjà fallu que ces deux syndicats ne signent pas de clause de revoyure avec l’enveloppe bidon que la CNAM avait proposé pour les + de 90 ans et surtout le fait que l’algorithme ne se base que sur les critères Hygiène, Elimination et Mobilité pour décider du degré de prise en charge. Cela aurait évité ce qu’ils regrettent (la prise en compte uniquement comptable, et …) et n’aurait pas fait rimer notre rôle propre uniquement au travers des soins de nursing ! (et là, les iels auraient été vraiment une clé dans les changements du système de santé).
Quand à cette phrase : « ne lâchera rien pour défendre une prise en charge de qualité des patients, et pour une juste rémunération des IDEL »
Ils ne lâcheront rien car ils ont déjà tout lâché !