Agnès Buzyn annonce « un travail » sur les rémunérations à l’hôpital

La ministre de la santé a annoncé l'ouverture d'un chantier sur les rémunérations à l'hôpital. 

Agnès Buzyn annonce "un travail" sur les rémunérations à l'hôpital

© M.S / ActuSoins

Interrogée dimanche sur le plateau de Cnews/Europe1/Les Echos, sur la revalorisation générale de 300 euros nets demandée par les personnels, notamment des urgences, la ministre de la santé a répondu qu'elle était "en train de travailler sur les spécificités, il y a un vrai sujet sur les rémunérations". 

"Il faut tenir compte de la rémunération directe et aussi de tout ce qui est indirect", a développé la ministre. "J'ai demandé à mes équipes d'ouvrir ce dossier notamment pour les débuts de carrière, que ce soit des médecins et des infirmiers", et aussi "sur les deuxièmes parties de carrière", sur comment "donner des perspectives à un certain nombre de professions paramédicales", notamment celles d'infirmier et d'aide-soignant. 

Rendre l'hôpital "attractif"

"Clairement, je pense qu'il y a un problème de rémunération si l'on veut rendre de nouveau l'hôpital attractif", a-t-elle ajouté. "Ce n'est pas le seul problème, il y a aussi l'aspect de la gouvernance. Il faut que les hôpitaux s'organisent autour d'un projet médical. Ils sont gérés de manière très administrative, cela décourage beaucoup de soignants, il faut redonner de la place au projet médical dans la gouvernance de l'hôpital". 

"Je comprends l'impatience", mais "il y a une désapprobation sur le cap", a-t-elle estimé. "Il y a eu plein de réformes non accompagnées qui ont entraîné des dysfonctionnements internes. Il faut changer la gouvernance, l'attractivité et j'y travaille", a t-elle expliqué. 

"Quand je pense à la réforme de l'hôpital", "je pense aux aides-soignantes, j'y pense tous les jours". "J'ai lancé la mission de Myriam El Khomri pour travailler sur les métiers du grand-âge, mais aussi sur les métiers du soin en général er je pense à ces femmes qui sont dans des situations extrêmement précaires, qui sont les moins reconnues, les moins valorisées alors qu'elles font le travail le plus difficile qui soit". 

Critique envers le collectif Inter-hôpitaux

Disant comprendre l'impatience qui s'exprime à l'hôpital, Agnes Buzyn a vivement critiqué le collectif Inter-hôpitaux qui a appelé à trois journées d'action les 15/10, 29/10, 14/11 ainsi qu'à l'arrêt du codage des actes. 

"Je suis sidérée, d'abord par leur méconnaissance du système, du nombre d'informations fausses dont ils disposent et sur lesquelles ils basent leurs raisonnements, et à quel point leurs solutions sont des solutions de court-terme qui ne régleront pas le problème", a-t-elle ajouté. 

"Certains syndicats sont raisonnables, d'autres déforment la réalité pour en demander toujours plus et j'observe qu'on me propose toujours des solutions qui sont des rustines, or ce que je cherche à faire, et c'est vraiment la spécificité du gouvernement, c'est de faire des réformes structurelles, de long-terme", a-t-elle défendu. 

Rédaction ActuSoins

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