Patients atteints de cancer : un nouveau dispositif coordonné par une infirmière de coordination

Un nouveau dispositif de coordination ville-hôpital (IDEC) à destination des personnes atteintes d’un cancer et en situation complexe, est mise en œuvre en Picardie depuis le mois de janvier. Prévu dans le cadre du Plan Cancer 3, ce projet, porté par l’Institut de cancérologie Amiens-Picardie (ICAP), reçoit le soutien de son Agence régionale de santé (ARS). Emilie Vaquette, infirmière de coordination, explique le projet.

De gauche à droite : Camille Obry, référente administrative du projet, Catherine Bouquet, directrice des soins, Emilie Vaquette, infirmière de coordination, et le Docteur Michel Gozy, coordinateur médical du projet et cancérologue.

De gauche à droite : Camille Obry, référente administrative du projet, Catherine Bouquet, directrice des soins, Emilie Vaquette, infirmière de coordination, et le Docteur Michel Gozy, coordinateur médical du projet et cancérologue. ©M. Totet

Qu’est-ce que le projet IDEC Infirmière de coordination ?

Ce projet est né d’une volonté nationale d’améliorer la transmission d’informations concernant le patient à tous les professionnels de santé qui s’occupent de lui : infirmière libérale, médecin généraliste, pharmacien. Les autorités nationales ont souhaité approfondir l’expérimentation pour les cas complexes de cancérologie.

L’ICAP s’est porté candidat et a été retenu pour cet appel à projet. Celui-ci est porté sur deux ans, et si l’Etat ainsi que l’ARS, le juge utile et bénéfique, il sera étendu.

Comment les patients peuvent-ils intégrer le dispositif ?

Pour l’instant, le déclenchement de la coordination, qui est essentiellement paramédicale, est du ressort des médecins cancérologues, qui décident des patients répondant aux critères d’inclusion.

Pour faire partie du dispositif, ces derniers doivent être en situation complexe, c'est-à-dire avoir un cancer à stade avancé ou métastatique, être en détresse sur le plan psychosocial ou encore être isolés comme c’est le cas pour certaines personnes âgées.

L’objectif à terme est de permettre aux praticiens de tous les établissements de la région ainsi qu’aux médecins traitants libéraux, d’intégrer dans le dispositif, une personne atteinte de cancer afin d’améliorer son parcours de santé. Mais pour le moment, cela reste dans le cadre des structures hospitalières car l’idée est de parfaire le lien entre l’hôpital et le libéral.

Actuellement, nous avons 11 patients, mais entre 35 et 40 seront pris en charge.

Quel est votre rôle en tant qu’infirmière coordination ?

J’ai toujours travaillé en soins intensifs et je suis également infirmière d’accompagnement dans la prise en charge d’un patient lors de l’annonce d’un cancer. Cette création de poste m’a été suggérée dans la mesure où je connaissais le parcours du patient dans sa globalité. Lorsqu’un patient intègre le dispositif, je le rencontre dans un premier temps afin de pouvoir évaluer sa situation et ses besoins.

Je me mets également en contact avec son médecin traitant et son infirmière libérale afin que nous puissions tous assurer ses besoins à domicile. L’objectif est de poursuivre et améliorer sa prise en charge en qualité et de faire en sorte qu’il bénéficie des soins de support également hors de l’établissement. L’infirmière libérale coordonne les soins a domicile ce qui nous permet de faire des évaluations régulières concernant le patient. Je réponds également aux demandes des professionnels lorsque ceux-ci rencontrent des difficultés.

Nous souhaitons favoriser le bien-être et le maintien de la santé du patient à domicile grâce à ce travail de coordination.

Propos recueillis par Laure Martin

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