AP-HP : toujours des remous après le décès inexpliqué d’une patiente aux urgences

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Le syndicat national des médecins hospitaliers rattaché à Force ouvrière (SNMH-FO) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) exprime son indignation après la publication du rapport de l'AP-HP sur le décès d'une patiente aux urgences, alors qu'elle attendait pour une plaie au pied, le 15 février dernier.

Manifestation contre la fermeture des urgences à l'Hôtel-Dieu

Manifestation contre la fermeture des urgences à l'Hôtel-Dieu

« Monsieur le directeur général, comment pouvez-vous accepter que dans un service d’urgences une patiente soit morte sans que personne ne s’en rende compte ? », interroge le syndicat dans sa lettre adressée à Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP.

Les conclusions de l'audit interne, après le décès aux urgences d’une dame arrivée pour une plaie au pied, ont choqué le SNMH-FO. Particulièrement cette phrase : " L’anomalie qui préoccupe est de ne pas avoir trouvé la patiente et non pas son décès ". " Nous médecins, sommes indignés aussi bien par le contenu que par la méthode de cette publication ", réagit le SNMH-FO.

" Nous médecins, sommes scandalisés qu’on juge normale une situation de charge de travail telle qu’il y avait 5 heures d’attente aux urgences pour une personne qui aurait dû être examinée dans l’heure. Chose inouïe, on ne l’a pas trouvée au milieu des autres patients tant ils étaient nombreux dans la salle d’attente ", ajoute le syndicat.

Le SNMH-FO ne partage pas l'avis de l'audit selon lequel l’effectif présent ce soir là était conforme aux normes requises. Depuis la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu, " ce sont 120 patients par jour que vous dirigez vers des services que vous savez déjà surchargés " .

Absence d'autopsie

Autre point qui agite médecins et soignants : l'absence d'autopsie, critiquée lors de la réunion de la Commission médicale d'établissement (CME) organisée le 11 mars qui s'est déroulée dans " un climat un peu tendu ", selon son président, le Pr Loïc Capron.

" L'erreur a été de permettre d'inhumer immédiatement le corps d'une personne dont la mort n'était pas claire. Je comprends par conséquent qu'un juge d'instruction se saisisse de l'affaire ", avoue le Pr. Capron alors qu'une enquête judiciaire vient d'être ouverte par le parquet de Paris pour rechercher les causes du décès de la patiente.

Rédaction ActuSoins

 

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