Les relations patients-soignants sont au centre des thématiques développées par la Fondation MACSF qui fête la semaine dernière ses dix ans. L’occasion pour la MACSF de publier un livre sur la relation patient-soignant et d’innover avec une première émission web-télé.
Lors de cette émission, Yves Cottret, délégué général de la Fondation MACSF, a souligné l’évolution des rapports, avec l’arrivée des magazines santé dans les kiosques et aujourd’hui l’internet consulté par 16 millions de patients à la recherche d’informations médicales.
Se soigner avec internet, info ou intox ?
Certains intervenants militent pour des sites labellisés, d’autres mettent en avant l’allié que peut représenter internet pour les équipes soignantes.
Tous soulignent qu’un patient acteur de sa maladie est plus « conciliant » à condition qu’ils aient accès aux bons outils.
Les chiffres le prouvent : 56 % des soignants et 57 % des patients estiment que le développement de ces techniques améliorent la relation.
Gare au badbuzz
Enfin, les soignants ne doivent pas oublier les règles de prudence sur la toile car un patient (ou un confrère) lira peut-être son dernier tweet !
Le secret médical peut aussi être mis à mal sur la toile.
Troisième sujet abordé : les consultations en ligne. Médecine du futur ou soins low-cost.
Cyrienne Clerc
Relation patient-soignant. Fondements, fragments et enjeux.
Par Marie-George Fayn, en collaboration avec Yves Cottret, délégué général de la Fondation MACSF
Cet ouvrage qui reprend les principaux chiffres de l’enquête Fondation MACSF/Harris Interactive, passe en revue les fondements de cette relation de confiance sous l’angle éthique, son évolution notamment sociale, institutionnelle et juridique, sans oublier l’épineuse question des violences à l’égard des soignants.
Il met en valeur « le contenu de la bonne communication » et pointe « les signaux parasites ». La communication est l’enjeu essentiel : pour 98 % des patients et 97 % des soignants, la communication est en effet « une dimension prioritaire ».
« Trop de jargon », selon 47 % des français qui n’osent souvent pas poser de questions, remarquent 84 % des professionnels de français.
Les auteurs se demandent si la relation patient-soignant « résistera à l’heure du digital », et décortiquent les nouvelles expériences du patient sur le web social. Ils se penchent sur l’enrichissement qu’apporte l’éducation thérapeutique…
Témoignages
« J’ai travaillé très longtemps en réanimation, un service ou la technologie domine les soins (…) Aujourd’hui les patients sont captés de partout (…) En visite dans un service, je voyais les jeunes partir comme des furieux à la moindre alerte de désaturation et noter les données de la machine sans prendre le temps de regarder le patient. »
Anne Perrault Soliveres, ancienne cadre supérieure infirmière
« Un patient, reconnu acteur de sa santé, veut accroître ses connaissances en allant chercher des informations sur le net. Cette démarche autodidacte n’améliore ni ne détériore la relation soignant-soigné mais la transforme en profondeur, allant même dans des cas extrêmes jusqu’à déstabiliser les équipes soignantes »
Clarisse Folcher, élève infirmière
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