Se former à la tabacologie

Alors que les conséquences du tabagisme représentent en France un véritable problème de santé publique, des consultations en tabacologie s’ouvrent de plus en plus  pour y palier. Les infirmiers peuvent tout à fait prétendre à des postes dans ce domaine. Pour cela, une qualification est indispensable : le D.I.U Tabacologie.

infirmière Se former à la tabacologieLa formation plus que l’expérience

Le métier est méconnu et représente une véritable opportunité d’exercer de manière quasi-autonome en menant des consultations infirmières.

Mais pour cela, et selon Gilles Heno, président de l’Association Française des infirmières tabacologues, pas question de minimiser la formation. «  La fonction d’infirmier tabacologue ne peut pas s’apprendre uniquement par l’expérience, il faut absolument valider ses compétences et avoir un acquis de connaissance sur la dépendance », explique-il.

Avec son rôle complexe et sa polyvalence, l’infirmier tabacologue peut travailler aussi bien au lit du patient, la plupart du temps dans des services de pneumologie ou de cardiologie, que dans des centres de consultations où il répond aux demandes de sevrage tabagique.

« A l’hôpital, les patients ne sont pas forcément prêts à arrêter de fumer. Ils ne l’avaient pas prévu du moins. Mais leur maladie impose cet arrêt. Alors, nous sommes là pour faire des entretiens motivationnels, pour les aider dans la prise de cette décision, puis pour les accompagner le mieux possible ensuite ». Les infirmiers tabacologues peuvent aussi travailler en milieu psychiatrique. La tabacologie faisant partie intégrante de l’addictologie.

Le Diplôme Inter Universitaire

Cinq D.I.U de tabacologie sont actuellement répertoriés en France. Celui de Paris se déroule alternativement à la faculté de médecine de la Pitié-Salpétrière et à celle du Kremlin-Bicêtre.

Dans l’Ouest, les villes de Nantes, Tours, Angers, Rennes et Brest assurent un programme similaire. Quant aux autres, ils s’enseignent à Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Nancy, Reims, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Grenoble, Dijon, St Etienne.

Pour exemple, le programme à Paris se compose de trois sessions de trois jours, réparties sur l’année. Avec des cours comme les mécanismes d’actions des différentes stratégies pharmacologiques, les fausses croyances en tabacologie ou encore la politique de santé publique, il aborde aussi bien les aspects médicaux, que les aspects sociologiques et culturels.

Cette année, 66 étudiants participent à l’enseignement. Parmi eux, 15 infirmiers.

Malika Surbled

Pour aller plus loin : formation continue DPC pour infirmière et infirmier libéral

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