AP-HP : la grève se poursuit aux urgences

La grève "illimitée" dans les différents services d'accueil des urgences de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris se poursuit, avec un taux de mobilisation à 35% environ. Une séance de négociation a eu lieu hier matin, mais n'a donné lieu a aucun consensus. 

AP-HP : la grève se poursuit aux urgences

photo d'illustration. © MS / ActuSoins

D'un seul service concerné en mars - le SAU du CHU St Antoine-, la mobilisation est passée à 10, 16, puis 17 services des urgences de l'AP-HP. Les négociations entre syndicats et direction semblent aujourd'hui au point mort, malgré une séance de négociation hier matin. 

L'AP-HP tente la négociation...

De son côté, l'AP-HP a fait des annonces. Sur les effectifs, "les discussions au niveau local doivent permettre de mettre en oeuvre sans tarder la répartition des 61 recrutements supplémentaires annoncés la semaine dernière et répondre aux questions et besoins spécifiques à chaque service d'urgences en matière de brancarde, médiation sociale, sécurité,... ce qui pourrait se traduire par des moyens supplémentaires dès qu'il y a consensus local", assure l'AP-HP. 

Sur la gestion des lits d'aval des urgences, "au niveau des groupes hospitaliers, les discussions doivent permettre de s'assurer que le nombre de lits disponibles dans les services d'aval correspond bien aux besoins des services d'urgences"

La direction a également confirmé et détaillé, hier matin, devant les organisations syndicales et le collectif de personnels des urgences les propositions faites la semaine dernière en matière de rémunération et notamment de généralisation du taux maximum de "l'indemnité pour travaux dangereux, incommodes ou insalubres", qui, pour 20 jours de travail, représente 65 € nets mensuels. En complément, l'AP-HP a rappelé sa proposition "d'un versement exceptionnel d'un forfait spécifique d'heures supplémentaires d'environ 250 € nets, soit un forfait de 20 heures pour les aides-soignants et de 15 heures pour les Infirmiers, non imposable". 

"Ces proposition sur les rémunérations pourraient être mises en oeuvre service par service, dès la sortie de grève", confirme l'AP-HP. 

Enfin, la direction générale a proposé que, dans le cadre du projet de la "Ma santé 2022", les protocoles de coopération puissent être mobilisés d'une manière beaucoup plus importante dans les services d'urgences. "Cela peut représenter 100 € de plus par mois pour les personnels concernés". La direction a proposé de faire accélérer le protocole "prescription radio par l'infirmière d'annonce et d'orientation" et de concevoir, avec les équipes des urgences, d'autres protocoles adaptés au fonctionnement de ces services. 

...avec des mesures insuffisantes, selon les syndicats

Les annonces n'ont pas convaincu les syndicats, qui réclament la création de 700 postes supplémentaires sur l'AP-HP (au lieu des 61 proposés) ainsi qu'une revalorisation des salaires des soignants à hauteur de 300 euros par mois. 

Les services d'accueil des urgences du CHU Henri-Mondor de Créteil devrait rejoindre le mouvement dès ce soir. Au-delà de l'AP-HP, le mouvement devrait  s'étendre ailleurs en France. A Nantes, un préavis  a par exemple été déposé à partir du 30 avril. Les équipes syndicales des CHU de Lille, Marseille et Lyon auraient aussi été mobilisées, selon Christophe Prudhomme, médecin-urgentiste et représentant de la CGT, interrogé par le site "Rapports de force". 

Rédaction ActuSoins

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