Hôpital en grève : le point sur la mobilisation d’aujourd’hui

Le personnel hospitalier des hôpitaux publics sera fortement mobilisé aujourd'hui, à l'appel d'un grand nombre d'organisations syndicales. 

Plusieurs centrales syndicales s'insurgent contre le traitement réservé à la fonction publique en général et affichent aujourd'hui front uni sur différents points : gel du point d'indice, rétablissement du jour de carence en cas d'arrêt maladie, baisse de leur pouvoir d'achat, hausse de la CSG. Avec les enseignants, les compagnies aériennes, les salariés du secteur des activités postales ou même certains agents de la police nationale, les soignants ont aussi été appelés à faire grève pour dénoncer leurs conditions de travail.

Les syndicats infirmiers suivent le mouvement

Les différents syndicats professionnels ont manifesté leur volonté de se joindre au mouvement. "L'hôpital est un vivier d'injustices sociales et salariales [...] Des économies sont demandées aux directions d'établissements même s'il faut sacrifier les professionnels en offrande au «Dieu budget»", explique ainsi le SNIA (Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes), par voie de communiqué. 

Même son de cloche du côté du Snibo (Syndicat National des Infirmiers de Bloc Opératoire). "Un an après la première grève de la profession infirmière de l'année 2016 qui dénonçait des conditions de travail déplorable et qui avait rassemblée toute la profession dans la rue, le Snibo dénonce une inertie inquiétante malgré le changement de gouvernement", explique le syndicat. 

"Rien n'a changé, les conditions de travail sont toujours déplorables et le personnel soignant soumis à des amplitudes horaires pour garantir la continuité des soins trop souvent "hors" droit du travail. Ces dérives horaires imposées aux Ibode se cumulent avec des astreintes et des gardes qui parfois peuvent générer les journées de travail de 24 heures d'affilées", souligne le syndicat des Ibode. 

Côté SNPI (Syndicat National des Professionnels infirmiers) qui appelle aussi à un grand mouvement aujourd'hui, les revendications sont similaires. "Pour les infirmières et les hospitaliers, c'est la double peine, explique un communiqué du syndicat. En effet, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale en 2018, il est prévu en outre un plan de restrictions de 4,2 milliards sur la santé et les hôpitaux, qui va se traduire par de nouvelles fermetures de lits et d'établissements, ainsi que par des suppressions de postes, alors que la charge de travail est déjà monstrueuse et débouche sur une incroyable souffrance au travail des soignants et hospitaliers".

"Nous exigeons que des moyens soient alloués aux établissements pour permettre une augmentation des effectifs au lit des patients en regard des besoins réels et garantir une prise en charge sécuritaire des usagers. La suppression de 120 000 emplois sur les 3 versants de la Fonction Publique n'est pas de nature à rassurer. La mise en danger n'est plus un risque mais une réalité. Pour le secteur privé, la précarisation annoncée des salariés va aussi prendre tout son sens « grâce » à la loi travail", souligne de son côté la CNI (Coordination Nationale Infirmière), qui appelle également au rassemblement et à la grève. 

Plus de 130 rassemblements sont prévus aujourd'hui partout en France. A Paris, un cortège partira à 14h de République. 

M.S

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Réactions

7 réponses pour “Hôpital en grève : le point sur la mobilisation d’aujourd’hui”

  1. Et les usagers où sont ils?
    C’est quand même aussi leur hôpital ..

  2. Anne Rambois dit :

    Alors là, les hospitaliers, vous n’avez pas fini de souffrir : à votre place je changerais de filière ! Je m’explique : c’est le TFUE qui gouverne la fonction publique hospitalière . Le ministère de la santé n’obéit qu’aux articles 168 et 169 du TFUE . Donc manifester restera lettre morte en ce qui vous concerne . Les médias vous ont bien eus : Macron va vous faire aimer l’ UE avec les emplois partiels infirmiers à 500 euros / Mois les 35 heures ! ( le point d’indice n’est pas près de remonter ! ) Et dites-vous bien que TOUTE la fonction publique française sera touchée : tous les secteurs sont larges ouverts à la privatisation et soumis aux lois travail qui serons appliquées ! …IL faut comprendre que rester ainsi dans l’UE va pourrir nos conditions de vie ! Les anglais l’ont compris mais quand les français vont-ils faire de même ?

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