La scène, raconte Le Quotidien La Provence, se déroule dans la nuit du 5 au 6 août. Transportée par les pompiers, une patiente fait montre d’impatience et commence à invectiver le personnel.
“Elle n’arrêtait pas de se lever de son brancard contre l’avis des pompiers, raconte Parisa Azeri, l’infirmière agressée. Je l’ai vu se jeter à terre et simuler un malaise pour passer devant tout le monde.Ce que j’ai eu le malheur de signaler à l’externe venue l’examiner”.
Pas si atteinte, visiblement, la simulatrice se relève et se déchaîne sur cette infirmière de 28 ans, en poste depuis 4 ans à la Timone : “Elle m’a foncé dessus en me traitant de tous les noms d’oiseaux, en me frappant et en me menaçant de mort. Il a fallu quatre personnes pour la maîtriser, dont un garde de 2 mètres ! Et encore, elle continuait à avancer et à me cogner. Elle était hystérique !”
L’assaillante, qui n’a aucun passif psychiatrique, est placée en garde à vue. Avant d’être jugée, deux jours plus tard, en comparution immédiate.
Deux semaines d’arrêt de travail pour l’infirmière agressée
Devant les juges, Parisa Azeri, raconte d’une voix blanche, étouffée de sanglots : “Ça a duré dix minutes mais j’ai l’impression que ça a duré des heures (…) On ne fait pas ce métier pour se faire frapper et menacer de mort”. Bilan : de multiples contusions au visage, deux semaines d’arrêt de travail et le sentiment, plombant, que “la situation va en s’aggravant”.
Verdict ? Un an de prison ferme et 3 100 euros d’amende. Une peine qui se veut “exemplaire”, alourdie par l’attitude de la prévenue à l’audience. ““Elle n’a eu cesse de faire des mimiques”, s’étouffe la victime. “La juge lui a alors expliqué qu’elle ne s’est pas seulement attaquée à une infirmière. Mais à l’hôpital public dans son ensemble !”
L’hôpital marseillais était encore visé, une semaine plus tard, par l’agression d’un infirmier de nuit à la Timone, mordu à pleines dents par la petite-fille d’une patiente. Là encore, la justice n’a pas transigé : 4 mois fermes.
Des verdicts à comparer à d’autres, nettement moins lourds. Ainsi, en décembre dernier, une mère et sa fille qui avaient porté des coups à une infirmière avaient écopé de 15 jours de prison avec sursis. L’infirmière agressée été restée 9 jours en incapacité de travail.
Faut-il en conclure que la justice se veut de plus en plus exemplaire dans ces situations ?
Rédaction ActuSoins avec La Provence
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