Troisième implantation d’un coeur artificiel Carmat

Troisième implantation d’un coeur artificiel Carmat

Selon Libération, cette troisième intervention était attendue, mais elle a manifestement beaucoup tardé. La précédente ayant eu lieu, au CHU de Nantes, en août.

«C’est très difficile de trouver des patients qui peuvent participer à cette recherche, car nous sommes toujours au stade de la recherche avec de fortes contraintes», reconnaît un des chirurgiens impliqué dans ce protocole.

Aujourd’hui, en dépit d’une miniaturisation à l’extrême, seuls des hommes de forte corpulence peuvent en bénéficier. De plus, le protocole clinique de recherche est strict : le patient n’a pas la possibilité de recevoir une greffe classique de cœur, et il doit souffrir d’une maladie cardiaque, mettant en cause sa vie à court terme.

La première greffe avait eu lieu le 18 décembre 2013 à l’hôpital Pompidou : trois mois plus tard, l’homme, âgé de 76 ans, était décédé. Le deuxième patient, opéré il y a huit mois, est lui toujours en vie.

Au début du mois d’avril, ce patient s’était confié au Journal du dimanche : “Je marche, je me lève et je me penche dix à quinze fois chaque jour, sans problème. Je garde mon équilibre. Je ne suis pas dérangé. Je n’y pense même pas”, a-t-il raconté. Il avait même recommencé le vélo !

Des informations au compte-gouttes et parfois truffées d’omissions

Gros bémol : le manque de transparence et de communication, du côté de Carmat et des équipes chirurgicales, astreintes au silence. Ainsi, selon Libération, “il ne semble pas que l’histoire de Nantes se déroule de façon aussi parfaite que cela. Selon nos informations, l’opéré de Nantes a dû être réhospitalisé”.

Selon un chirurgien cardiaque, cité par le quotidien : «Il y a de tels enjeux financiers que le discours public reste truffé d’omissions. On ne respecte plus une élémentaire vérité médicale.» 

Cette nouvelle avancée dans la chirurgie cardiaque  n’en est pas moins remarquable.

Le cœur Carmat est actuellement dans la première des deux phases d’essais cliniques prévues avant une homologation et commercialisation de l’appareil dans l’Union européenne. Cette première phase prévoit l’implantation sur un total de quatre patients afin de “tester la sécurité de la prothèse” et évaluer la survie des malades.  La deuxième phase prévoit l’implantation du cœur artificiel sur “une vingtaine patients” pour examiner en plus de la survie “des aspects plus qualitatifs d’efficacité”, de “qualité de vie” et de “confort du patient”.

Rédaction ActuSoins, avec Libération

 

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