Dénonçant depuis quelques années la dégradation des conditions de travail de la filière soignante dans les établissements publics, la CFDT santé sociaux a mis en place une étude de terrain depuis plus de 4 mois. Elle en a dévoilé les principaux chiffres.
Sur 492 établissements, 38 455 professionnels, dont 13 748 infirmiers, ont répondu à cette enquête organisée en 3 volets (conditions de travail, organisation du travail et reconnaissance). En voici les principaux résultats, parfois édifiants…
Des conditions de travail de plus en plus pénibles
Il ressort de l’enquête que 93 % des personnes trouvent le travail stressant. Un sentiment encore plus marqué dans les services de chirurgie et de gériatrie au sein desquels près d’une personne sur 5 estime que le stress du travail dégrade leur qualité de vie.
A l’unanimité, les conditions de travail se sont dégradées ces 5 dernières années, en particulier à cause de l’évolution de la charge de travail (intensité et accélération du rythme). Ce déclin est ressenti de manière plus importante chez les infirmiers et les aides-soignants.
71 % des professionnels affirment que le travail a un effet négatif sur leur santé (douleurs musculaires et problèmes de sommeil). Le stress, la charge physique et la charge psychologique sont les éléments qui dégradent le plus la santé.
Une organisation du travail incohérente ?
Le travail en effectif minimum toute la semaine (62 % du personnel est concerné) a été identifiécomme le facteur principal de la dégradation des conditions de travail, suivis par le mode de gestiondes absences, les rappels sur les repos et l’accroissement des tâches administratives.
« Une organisation du travail incohérente avec les besoins des services et des personnels », pour la CFDT. A ce titre, les médecins ne sont pas épargnés. A 63 %, les soignants déclarent que l’organisation médicale pose un problème dans le travail. Selon 59 %, le médecin maintient le nombre de prise sen charge de patients sans tenir compte des effectifs et la moitié déclare avoir été confrontée au refus du médecin de garde de se déplacer.
En outre, le personnel est souvent soumis à des horaires atypiques : 27 % en alternance jours/nuitset 14 % travaillant plus de 10h par jour.
Beaucoup d’investissement pour peu de reconnaissance
La majorité des soignants (90 %, en moyenne) trouve que leur niveau de qualification correspond au métier qu’ils exercent. Ce sentiment, retrouvé chez les infirmiers (IADE, IDE, IBODE), n’est pas partagé par près de la moitié des ASH.
Enfin, si 97 % des professionnels se sentent investis dans leur travail, seulement 17 % se sentent reconnus. A noter que la part des personnes déclarant ne plus s’investir ni chercher de la reconnaissance est faible, mais croît avec l’ancienneté.
Pour en savoir plus :
Les militants CFDT vont distribuer dans les établissements les principaux résultats de cette enquête sous le format d’un journal intitulé “Le quotidien des agents”. Pour télécharger le journal ou consulter les résultats triés par métiers :http://www.fed-cfdt-sante-sociaux.org/content/resultats-de-lenquete-conditions-de-travail
Stéphane Desmichelle
Praticien en Hypnose... IDEL, apaisez vos patients autrement. | |
---|---|
Pour les infirmiers, se former à l'hypnose représente une opportunité d'élargir leur champ de compétences et d'offrir des soins complémentaires adaptés aux besoins individuels des patients. En savoir plus |
Infirmier libéral ... Réussissez votre installation | |
---|---|
Vous êtes infirmier ou infirmière diplômé(e) et vous souhaitez vous installer en libéral ? Notre formation complète, éligible CPF, vous accompagne étape par étape pour réussir votre projet et exercer en toute autonomie. En savoir plus |
Plaies, cicatrisation, BSI, NGAP, ... Nos formations sont conçues pour répondre à vos besoins terrains. | |
---|---|
Présentiel, classe virtuelle ou e-learning jusqu'à 100 % financées Découvrir toutes nos formations |
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.