Soignants : les primes en ordre de marche

Soignants : les primes en ordre de marche

La Direction générale de l’offre de soins a détaillé le 16 janvier la mise en œuvre des mesures du plan « Investir pour l’hôpital ». Dès fin janvier/début février, les établissements hospitaliers et autres structures concernées devraient commencer à verser les primes aux soignants.

Soignants : les primes en ordre de marcheDans le cadre du plan « Investir pour l’hôpital », le ministère de la Santé a décidé de la mise en place de trois primes qui concernent directement les soignants, rappelle-t-on. 

Prime d’attractivité territoriale pour les infirmiers et aides-soignants exerçant à Paris

Tout d’abord la prime d’attractivité territoriale, qui va être versée aux infirmiers et aux aides-soignants exerçant à Paris ou dans la petite couronne dès lors qu’ils perçoivent moins que le salaire médian (environ 1950 euros net par mois).

D’un montant de 800 euros net par an, cette prime pérenne, sera versée en une seule fois, sans condition d’exercice dans un service spécifique. « Les deux seules conditions sont les revenus et le lieu géographique d’exercice », a précisé Katia Julienne, la directrice générale de l’offre de soins (DGOS).

Le décret devrait être publié la semaine prochaine pour permettre un versement le plus rapidement possible aux soignants concernés. Les estimations tablent sur 30 000 bénéficiaires environ.

Décret n° 2020-65 du 30 janvier 2020 portant création d’une prime d’attractivité territoriale des établissements mentionnés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986

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>> LIRE AUSSI – Paris : la prime d’attractivité territoriale pour les soignants fixée à 940 ou 470 euros par an, selon revenus >>

Prime grand âge pour les aides-soignants

La deuxième prime « grand âge » concerne les aides-soignants qui exercent dans les structures dédiées à la prise en charge des personnes âgées (Etablissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes, Unités de soins de longue durée, Soins de suite et de réadaptation gériatrique, etc.).

« L’objectif est de renforcer l’attractivité des fonctions des professionnels exerçant auprès des personnes âgées », a fait savoir Mathias Albertone, sous-directeur Ressources humaines du système de santé au ministère de la Santé.

Le décret devrait lui aussi paraître la semaine prochaine, afin de permettre le versement, dès la fin janvier, de cette prime mensuelle de 100 euros net. Environ 90 000 personnes seraient concernées.

Décret n° 2020-66 du 30 janvier 2020 portant création d’une prime « Grand âge » pour certains personnels affectés dans les établissements mentionnés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986

En parallèle, ces soignants devraient également bénéficier de formations dédiées afin de renforcer leurs compétences pour la prise en charge des personnes âgées. « La réalisation de la formation n’est cependant pas une condition au versement de la prime », a-t-il précisé.

Un mécanisme d’intéressement collectif

Enfin, la troisième prime repose sur un mécanisme d’intéressement collectif, dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé. Un décret à paraître prochainement va définir les modalités de mise en œuvre de cette prime.

« L’objectif est d’instaurer un mécanisme visant à recréer de la cohésion au niveau des équipes, de rassembler autour d’un projet pour améliorer la qualité de service rendu aux patients voire aux professionnels, a rapporté Mathias Albertone. Tous les professionnels d’un établissement peuvent être concernés sans aucune exclusion aussi bien le service logistique que celui des ressources humaines ou encore les soignants et les médecins. »

L’équipe devra déposer un projet conformément aux règles que l’établissement aura établi. Si le projet est retenu et les objectifs atteints, les « participants » pourront toucher la prime.

Son montant est fixé à 300 euros par personne avec la possibilité, pour les structures, d’appliquer un coefficient variant de 0,66 à 2. Les professionnels impliqués pourront donc percevoir entre 200 et 600 euros chacun.

« Cette prime est un nouveau levier pour valoriser le travail des professionnels, a fait savoir Mathias Alberton. L’outil est demandé et attendu. » Le décret devrait paraître également d’ici la fin du mois.

Jusqu’à 600 000 personnes pourraient être concernées car « il faut que les établissements s’emparent du mécanisme et que les équipes adhèrent à la démarche, a-t-il encouragé. Nous laissons d’ailleurs beaucoup de souplesse car aussi bien les Ehpad que les CHU sont concernés, les modalités doivent donc être larges. »

Aucun contrôle ne sera effectué sur les projets par le ministère ni par les Agences régionales de santé, l’objectif étant de responsabiliser les structures.

Laure Martin

Le statut des PH revisité

Le ministère de la Santé réengage dès à présent un cycle de négociation avec les représentants syndicaux sur le statut des praticiens hospitaliers. Quatre thématiques sont examinées : la volonté de renforcer l’attractivité des carrières hospitalières et de faciliter l’entrée dans la carrière, encourager l’exercice territorial des praticiens hospitaliers avec des mécanismes plus incitatifs, accompagner, dans le cadre d’un futur statut des PH, la diversification de leurs activités ainsi que leur parcours de carrière, enfin créer un statut unique de praticiens contractuels.

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