Les files d’attente s’allongent devant les stands. De nombreux jeunes diplômés parcourent les allées du salon.
C’est le cas d’Alice, issue de l’Ifsi de La Queue-en-Brie (94), qui recherche un emploi d’Ibode : « Il arrive qu’on n’ait pas de retours en postulant sur Internet. Venir au salon permet d’obtenir au moins une réponse, et surtout des détails sur le poste, les conditions de travail, l’équipe, les effectifs, le profil recherché… »
Les établissements de santé sont submergés par ces candidatures spontanées. « Nous en recevons environ 30 par semaine, de la part infirmières et d’aides-soignants, contre une dizaine trois ans plus tôt », constate Marylène Marlier, responsable des ressources humaines du Centre hospitalier privé de l’Europe, à Port-Marly (78).
Offres peu attractives
Du côté des soignants, la conjoncture semble peu propice. « Le chômage infirmier existe depuis au moins deux ans », estime un expert.
Un peu partout, l’heure est aux restrictions budgétaires et à la baisse des recrutements. « Il devient difficile de retrouver du travail, et surtout de trouver ce que l’on souhaite », relatent Jérémy et Mathilde. Infirmiers à l’hôpital Lariboisière (Paris), tous deux souhaitent s’installer à Bordeaux.
Jérémy, qui exerce en réanimation, fait également état d’un décalage entre les besoins réels et les postes ouverts à candidature. « Deux emplois d’infirmiers ont été supprimés dans mon service. D’autre part, je vois de plus en plus de collègues en burn-out, qui demeurent sur les plannings et ne sont pas remplacés. »
Quant aux offres existantes, le couple les juge peu attractives : « On trouve beaucoup de travail en intérim. Or, nous venons d’avoir un bébé et ne pouvons donc pas partir à l’aventure ! », explique Mathilde.
De fait, la tendance est à la proposition de vacations. Comprenez des CDD d’une journée, moins coûteux que l’intérim pour l’employeur. « Cela répond aussi à une demande de la nouvelle génération qui veut être libre, maîtriser les jours où elle travaille », observe Sylvie Bouclon, responsable de la coordination des soins infirmiers au CMPR de Bobigny.
Le secteur privé non lucratif recrute
Cependant, d’autres perspectives d’emploi existent. Insuffisant connu, le secteur privé à but non lucratif recrute pour ses structures dédiées au handicap, ou encore auprès des sans-abri, des personnes âgées, etc. « Nous n’œuvrons pas que dans l’humanitaire !, rappelle Carine Dabireau, chargée de développement des ressources humaines à la Croix Rouge. Nous gérons aussi 600 établissements en France. »
Reste que les Ehpad sont peu prisés, surtout chez les jeunes diplômés. « Les infirmières ne sont pas attirées par notre secteur sénior », regrette-t-on au groupe SOS.
Emilie Lay
Pour aller plus loin :
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