Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid “serait une faute”, estime l’Académie nationale de médecine

Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid “serait une faute”, estime l’Académie nationale de médecine

Alors que la question de la réintégration des soignants non vaccinés a animé des débats à l'Assemblée nationale lors de l'examen du projet de loi de veille sanitaire, l'Académie nationale de médecine a tenu à réagir dans un communiqué. Elle exprime sa "ferme opposition" à une telle possibilité. 

Un tel revirement serait-il possible? Alors que des amendements allant dans le sens d’une réintégration des professionnels de santé non vaccinés ont été jugés irrecevables lors de l’examen du projet de loi de veille sanitaire, mais que les discussions parlementaires ont bien eu lieu, le 11 juillet dernier, l’Académie nationale de médecine a tenu à rappeler sa position, et ses inquiétudes. 

La réintégration de professionnels de la santé non vaccinés au sein de l’équipe soignante compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre ses membres et avec les malades. Elle mettrait en péril les personnes fragiles. Ne concernant qu’un nombre très limité de soignants, elle ne résoudrait pas les difficultés actuelles de fonctionnement de l’hôpital“, estime-t-elle

Les académiciens considèrent que le refus de se faire vacciner n’est pas compatible avec le métier de soignant. 

Ils estiment que des “arguments ressassés” (absence d’efficacité, effets indésirables, manque de recul…), ne permettent pas de valider scientifiquement le refus de se faire vacciner, les véritables contre-indications médicales à la vaccination étant très rares. 

Ils relèvent aussi que le maintien d’une efficacité importante contre les formes sévère “permet de rendre exceptionnelle la reconnaissance de Covid-19 grave en maladie professionnelle chez les soignants vaccinés“. 

Cette prise de position ré-exprimée intervient alors que François Braun, ministre de la santé et de la prévention, a saisi mi-juillet la Haute autorité de santé (HAS) sur la question, annonçant aussi qu’il consulterait le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). 

Rédaction ActuSoins

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