
Le taux de survie à la sortie de l’hôpital a été de 5,2% pour ceux n’ayant pas bénéficié d’une RCP, de 7,8% chez ceux ayant eu une RCP conventionnelle et de 13,3% pour ceux à qui on a uniquement prodigué des compressions thoraciques.
Parallèlement, une campagne de communication encourageant les premiers témoins à réaliser des compressions thoraciques seules –plus pratique à enseigner, pratiquer et mémoriser — a été largement diffusée en Arizona. Avec des résultats: En 2005, 28,2% des témoins pratiquaient une RCP, contre 39,9% en 2009. Le taux de survie des victimes d’ACR d’origine cardiaque s’est fortement accru sur la même période, passant de 3,7% en 2005 à 9,8% en 2009
Plusieurs hypothèses sont avancées par les auteurs pour expliquer cette supériorité du massage cardiaque externe seul. Ils citent notamment la détérioration quasi immédiate du flux sanguin lors d’une interruption des compressions pour pratiquer le bouche à bouche, la diminution du retour veineux lié à la ventilation en pression positive ou le temps beaucoup plus court nécessaires aux opérateurs téléphoniques pour expliquer et faire pratiquer au témoin les compressions thoracique plutôt que la RCP classique.
En France, l’alternance compressions thoraciques – insufflations reste de mise, tant en extra qu’en intra hospitalier. Les initiations réalisées à l’attention du grand public mettent toutefois de plus en plus l’accent sur l’importance d’un massage cardiaque externe continu, associé à l’utilisation précoce d’un défibrillateur automatique.
Pour aller plus loin:
Sébastien Bondi







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