Plaidoyer du SNIA pour des infirmiers anesthésistes en SMUR

Plaidoyer du SNIA pour des infirmiers anesthésistes en SMUR

Alors que les infirmiers anesthésistes s’apprêtent demain à manifester le 21 mai à 10 h devant le ministère et en régions devant les ARS, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes réagit vivement à un témoignage paru dans la revue des SAMU d’avril 2015 qui montre des glissements de tâches infirmières effectuées par un ambulancier.

 

Plaidoyer du SNIA pour des infirmiers anesthésistes en SMUR
©Natacha Soury

La revue apporte le témoignage de l’intervention du médecin du SMR d’Arpajon (lors du déraillement d’un train à Brétigny en 2013).

“À la lecture de ce témoignage, certains passages nous ont interpellés”, indique le SNIA.

Extraits : « L’ambulancier commence une prise en charge classique : perfusion, oxygénothérapie, des gestes qu’il fait toujours en compagnie d’un médecin SMUR, mais dans le cas présent, le seul médecin présent est très occupé (….)

Alain (l’ambulancier) s’occupe d’un nouveau blessé, pas  vraiment la fonction d’un ambulancier classique, mais, il est à cette heure, la personne la plus adaptée à traiter les cas graves dans le wagon, éventré. La blessée présente de grosses fractures ouvertes et une détresse respiratoire grandissante, elle est bloquée par des sièges, devenus des pièges.

Sans attendre l’instruction de Bruno (le médecin), Alain perfuse et délivre de l’oxygène à la patiente, puis il prépare une ampoule de morphine .

(Le médecin) : Alain laisse tout ce que tu fais, rejoint moi, il y a d’autres blessés plus graves.

(L’ambulancier) : mais, je suis sur un cas grave, j’ai même préparé de la morphine.

(Le médecin) : lâche tout, fais-lui une demie ampoule et viens vite”.

 “Sur le plan local, commente le rédacteur de la revue des SAMU, on peut regretter que la composition de notre équipe ne comportât pas d’infirmière à plein temps”. 

“Le simple fait que le médecin ne dispose pas d’infirmiers à ses côtés entraine de facto un glissement de tache”
“Le simple fait que le médecin ne dispose pas d’infirmiers à ses côtés entraine de facto un glissement de tache et valide un exercice illégal de la profession médicale et/ou d’infirmier”, affirme le SNIA qui “demande au ministère de faire respecter par l’établissement d’Arpajon le code de la santé publique dans son article Article D6124-13 qui dispose que ‘L’équipe d’intervention de la structure mobile d’urgence et de réanimation comprend au moins un médecin, un infirmier et un conducteur ou pilote.’”

Le SNIA “réaffirme la place de l’infirmier anesthésiste dans le préhospitalier. L’expérience de l’infirmier anesthésiste au quotidien dans les services de SMUR lui permet une adaptation aisée en situation d’exception”

Rappelons que l’une des revendications des infirmiers anesthésistes est la réduction de leur présence dans un nombre croissant de SMUR.

En conclusion, saluons, l’extraordinaire travail de ces deux professionnels qui ont sauvé de nombreuses vies, ce jour-là.

Rédaction ActuSoins

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10 réactions

  1. Voilà le problème typique d’une caste médicale francaise avec ces petits droit que personne d’autre ne peut revendiquer..
    Faisons comme en suisse au Canada ou aux États unis.. des équipes paramédicales aptes aux gestes invasif d’urgence mais non ici il faut LE diplôme pour faire tel ou tel geste c’est sûre le patient sera mieux sauvé !

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