Mourir à domicile : un souhait rarement exaucé

Mourir à domicile : un souhait rarement exaucé

Quatre semaines avant leur mort, 45% des personnes vivent à domicile en cas de décès non soudain, mais le jour du décès elles ne sont plus que 18% à être encore à la maison,  Désormais, seul un quart des Français meurent chez eux (26 %).

fdv-250x166Quitter son domicile pour entrer à l’hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %), passer l’ensemble du dernier mois de l’existence chez soi l’est deux fois moins, selon l’enquête de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée dans son bulletin mensuel “Population et Sociétés”..

 Seul un quart des Français meurent chez eux (26 %), de façon soudaine ou non, rappellent les auteurs. La proportion est encore plus faible au Royaume-Uni (20 %) ou en Norvège (18 %) et du même ordre de grandeur aux États-Unis (24 %).

“Quatre semaines avant leur mort, 45 % des personnes vivent à domicile en cas de décès non soudain mais le jour du décès, elles ne sont plus que 18 % dans ce cas“, note la chercheuse de l’Ined Sophie Pennec, co-auteur de l’étude.

Quitter son domicile pour entrer à l’hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %), passer l’ensemble du dernier mois de l’existence chez soi l’est deux fois moins.

Les proches, moins présents lors d’un décès à l’hôpital

Le scénario d’un départ de l’hôpital pour regagner ensuite son domicile et y passer ses derniers jours s’avère exceptionnel (2 %). C’est en effet la complexité des soins aux derniers instants de la maladie qui complique le maintien à domicile.

Le transfert à l’hôpital apparaît alors comme la meilleure solution même s’il va à l’encontre des souhaits du malade. “C’est de fait la raison la plus souvent évoquée pour justifier le non-respect du souhait de certains patients de décéder chez eux”, souligne l’Ined.

Les médecins interrogés ont témoigné de l’implication de l’entourage familial pour les patients en fin de vie. La quasi-totalité des personnes maintenues à domicile ou transférées à l’hôpital (96 %) ont reçu des visites au cours de leur dernière semaine d’existence.

Cependant, à l’hôpital, les proches ne peuvent assister aux derniers instants de leur proche que dans un quart des cas. “Décéder à domicile en la seule présence de soignants est très rare (5 %) alors qu’un décès sur deux survient dans ces circonstances à l’hôpital”, rapporte aussi l’Ined.

Cette étude s’appuie sur les données de l’enquête «Fin de vie en France» menée auprès de médecins sur les circonstances de la fin de vie et sur échantillon initial de 14 999 décès de personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif des 47 872 décès survenus au cours du mois de décembre 2009.

Rédaction ActuSoins, avec La Croix, Le Figaro

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