Marisol Touraine : “Il n’y a pas eu d’effort suffisant sur les rémunérations” des infirmiers et des aides-soignants

Marisol Touraine : “Il n’y a pas eu d’effort suffisant sur les rémunérations” des infirmiers et des aides-soignants

L'ancienne ministre des affaires sociales et de la santé, a reconnu l'insuffisance des efforts sur les rémunérations des personnels, en particulier des infirmiers et des aides-soignants, sous l'ancien quinquennat. 
Marisol Touraine : "Il n'y a pas eu d'effort suffisant sur les rémunérations" des infirmiers et des aides-soignants
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Interrogée par France Info alors que le gouvernement lance aujourd’hui dans le cadre du “Ségur de la santé“, une nouvelle concertation pour améliorer les conditions de travail et les rémunérations des soignants, l’ancienne ministre a affirmé : “Je ne dis pas que tout était parfait“, (sous l’ancien quinquennat, ndlr). “Sans aucun doute, sur le plan des rémunérations, en particulier des personnels soignants non médicaux, nous n’avons pas pu dégager de ressources qui nous auraient permis de le faire...”. 

Il n’y a pas eu d’efforts suffisants sur les rémunérations même s’il y a eu des primes qui ont été accordées“, a-t-elle ajouté. “Mais j’entends que les professionnels de santé en ont assez des primes“. 

Alors qu’Olivier Véran, actuel ministre des solidarités et de la santé a promis d’aligner les salaires des infirmiers et des infirmières sur la moyenne européenne, Marisol Touraine a assuré : “A l’évidence, ce qui est important, c’est que les promesses puissent être tenues dans la durée. Rien ne serait pire que des engagements qui ne pourraient pas être tenus durablement“. 

“L’hôpital a fait mieux que résister”

Marisol Touraine a malgré tout défendu son bilan, estimant que “l’hôpital ne part pas de rien“. “Entre 2012 et 2017, des transformations ont été engagées, des priorités ont été fixées qui étaient consensuelles“. 

Une majorité d’acteurs de l’hôpital public se rassemblait autour de la volonté de garantir la présence de l’hôpital public dans tous les territoires, c’est ce qui m’a menée à porter des coopérations ou à favoriser les coopérations entre les hôpitaux. Nous avons eu il y a quelques mois en France des mouvements de ‘gilets jaunes’. Si nous n’avions pas garanti le maintien d’hôpitaux publics dans les territoires, ces révoltes populaires auraient été beaucoup plus importantes“, a-t-elle estimé. 

Nous avons aussi renforcé le lien entre l’hôpital public et la médecine de ville en créant les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)”

Interrogée sur la gestion de la crise sanitaire, elle a ajouté : “Nous devons commencer par reconnaître qu’au cours de cette crise, l’hôpital a su faire mieux que résister, il a su innover et s’adapter“, a-t-elle dit, citant en exemples les transferts de patients d’une région à l’autre et l’augmentation “très spectaculaire” du nombre de lits de réanimation. 

Au sujet de la polémique sur les masques, elle a estimé : “plus personne ne conteste le fait qu’il y avait autant de masques lorsque j’ai quitté le ministère que lorsque j’y suis entrée (…) Cette polémique est regrettable et chacun devra s’expliquer sur ce qui a été fait, la manière dont cela a été fait. Même si je dois dire, non pour défendre ce gouvernement particulièrement, que la pénurie de masques était mondiale et qu’effectivement, il a dû être très difficile, compte tenu des stocks qui étaient ceux du gouvernement, de faire face à la situation qui était la sienne“. 

Rédaction ActuSoins

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