Longtemps négligées car considérées comme intervenant à l’ultime stade du cancer, les métastases cérébrales font l’objet jusqu’à dimanche à Marseille, d’une conférence internationale pour mieux cerner leur origine et définir un traitement plus adapté.
Jusqu’à récemment, la découverte chez un patient de ce type de lésions était synonyme de mort imminente et rapide et aucun traitement spécifique ne lui était donc proposé.
Or “du fait de l’amélioration des traitements ciblés contre le cancer et de l’augmentation de la durée de vie des malades, les métastases cérébrales sont de plus en plus fréquentes et deviennent un véritable enjeu de santé publique”, explique le professeur Philippe Méttelus, neurochirurgien à l’hôpital marseillais de la Timone.
On en retrouve dans près de 25% des autopsies de victimes de cancer, celui du poumon étant le plus exposé (quasiment la moitié des patients atteints), devant le sein et le mélanome.
Depuis deux ans, la recherche frémit et la communauté médicale se mobilise sur le sujet, comme en témoigne la 2e édition de ce congrès scientifique organisé sous l’égide du cancéropôle Paca, en présence d’une vingtaine de spécialistes venus de toute l’Europe.
Premier objectif: améliorer le traitement, compliqué par le fait que le cerveau, sorte de sanctuaire, est “un peu déconnecté du reste de l’organisme par une barrière protectrice dite hémato-encéphalique”, relève Anthony Gonçalves, oncologue médical à l’institut marseillais Paoli-Calmettes.
“Dans le traitement des métastases cérébrales, l’existence de cette barrière peut gêner l’arrivée des médicaments à l’intérieur du cerveau”, poursuit-il.
Il faut donc privilégier les traitements locaux (chirurgie, radiothérapie) et développer des approches médicales plus performantes: “nouvelles drogues, nouvelles technologies, nouvelles stratégies” dans la combinaison des thérapies, résume Fabrice Barlesi, spécialiste du cancer du poumon à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
Déjà, de nets progrès ont été obtenus, si bien que l’espérance de vie des patients atteints par ces lésions est aujourd’hui estimée à 15 à 20 mois en moyenne, alors qu’elle était inférieure à sept mois il y a quelques années.
Les chercheurs réunis à Marseille ont également engagé une réflexion en amont, en termes de biologie moléculaire, pour trouver les mécanismes à l’origine de ces métastases et ainsi empêcher leur développement.
Découvertes le plus souvent fortuitement à l’occasion d’examens radiologiques, les lésions cérébrales peuvent se manifester par des symptômes tels que des céphalées, des crises d’épilepsie, des hallucinations et des troubles cognitifs.
Rédaction ActuSoins, avec AFP
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