« Depuis la réforme du diplôme, en 2005, les aides-soignants (AS) participent toujours au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) mais nous ne siégeons plus à aucune commission. Nous comptons pour du beurre! » s’exclame Thérèse Palla, présidente de l’Union française des aides-soignants (UFAS). Et de rajouter: « Comme notre DE qui ne sert strictement à rien. Nous sommes cantonnés à travailler dans le cadre du rôle propre infirmier sans possibilité de s’en affranchir ».
Effectivement, le référentiel de pratique professionnelle liste les actes que peuvent pratiquer les aides-soignants. Ce sont principalement des soins d’hygiène et de confort que réalisent aussi les infirmiers dans le cadre de leur rôle propre et qu’ils délèguent aux AS. Si dans les textes le travail en binôme est préconisé, bien souvent l’organisation même du service le rend impossible. Parfois, il y a une seule infirmière qui se consacre aux soins techniques tandis que plusieurs AS veillent au confort du patient. Et, souvent même, l’IDE est complètement absente ! « J’ai fait des remplacements de nuit dans des Maisons d’accueil spécialisés (MAS) et des maisons de retraite où il n’y avait pas du tout d’infirmier » raconte Eric nouvellement diplômé. Dans ces structures en effet les patients ont disparu ou plutôt se sont transformés en résidents et la présence d’un infirmier n’est pas obligatoire.
Une autonomie d’action dans les soins?
Il apparaît donc que les AS réalisent, dans les faits, les soins d’hygiène en toute autonomie. Voire plus. « On me demande de pratiquer les aspiration trachéales et l’hydratation par sonde gastrique » détaille Clément qui travaille de nuit dans une MAS. Pourquoi ne pas reconnaitre alors la compétence pour ces soins aux AS ? A cause des syndicats infirmiers répond Thérèse Palla : « les infirmiers tiennent à garder les soins d’hygiène et de confort dans leur pratique libérale du coup ils mettent un véto à toute discussion même pour la pratique hospitalière. Nous revendiquons avec l’UFAS une zone d’autonomie et de complémentarité, nous voulons qu’on reconnaisse enfin les AS au lieu de considérer notre profession comme un petit boulot. »
Cette reconnaissance on ne la lit en tout cas pas dans les salaires. Les AS sont considérés comme des agents des services hospitaliers (ASHQ). Dans la fonction publique hospitalière leur rémunération de base est identique, uniquement majorée par une prime de 10%. Dans le privé, il n’est pas rare de rencontrer des AS embauchés au SMIC ou à un taux horaire légèrement supérieur mais à temps partiel. Quand ils ne sont pas au chômage. Ces derniers temps une concurrence nouvelle est en effet apparue : les Aides médico-psychologique (AMP) et les Auxiliaires de vie sociale (AVS) que l’on rencontre de plus en plus fréquemment dans les structures pour adultes handicapés ou pour personnes âgées dépendantes. Ces nouveaux métiers, créés pour améliorer la prise en charge de la dépendance, empiète parfois dans le domaine des AS puisque AMP et AVS réalisent également des soins d’hygiène et de confort.
Une évolution est-elle possible?
Alors la profession d’AS est-elle menacée ? Condamnée à seconder les infirmiers sans espoir de reconnaissance ou de revalorisation ? « C’est compliqué mais tout n’est pas complètement verrouillé » analyse Michel Forax, Directeur de l’Institut régional de formation en soins infirmiers de la Croix-Rouge, à Nîmes. « Les acquis de l’expérience professionnelle sont maintenant pris en compte. Après trois années de pratique, les AS peuvent se présenter à l’examen d’entrée pour intégrer la formation infirmière avec un concours plus simple et un nombre de places réservées. Et s’ils réussissent, lors du premier semestre ils ont une compétence et trois UV en moins à valider » rajoute-t-il.
Outre cette valorisation des acquis, les AS peuvent aussi élargir leur champ de compétence. Puisqu’ils travaillent souvent avec les personnes dépendantes ils ont tout intérêt à améliorer leur savoir-faire dans l’animation et les activités récréatives. « Je travaille en maison de retraite, le matin je fais les toilettes et j’installe les résidents pour le repas. L’après-midi en revanche je ne fais plus de soins mais j’organise des activités comme de la cuisine ou des jeux de société » détaille Olga. « Au cours de leur formation, il n’y a pas vraiment de temps prévu pour aborder ces autres activités. En revanche, les élèves intéressés peuvent tout à fait choisir des stages plus axés sur l’animation et ainsi bénéficier d’une petite expérience à valoriser dans ce domaine » complète Michel Forax.
Autre piste : le travail sur la maltraitance, notamment auprès des personnes âgées. « Les AS sont les plus proches du patient ou du résident. A ce titre elles sont régulièrement confrontées à la maltraitance et malheureusement parfois reconnues coupables de tels actes. Mais ont-elles les moyens de l’éviter quand, par exemple, une seule aide-soignante doit réaliser plus de vingt toilettes chaque matin ? » s’interroge Mme Palla. « Nous voulons nous saisir de cette problématique, travailler sur le concept de soin, sur les besoins des personnes âgées. Nous voudrions avoir la possibilité d’intégrer des formations universitaires comme le D.U. de gériatrie ». Les possibilités d’évolution même si elles sont réduites existent donc bel et bien. « De toute façon la logique veut que les AS montent en compétence, notamment dans la gestion des médicaments » ajoute Michel Forax. Jusqu’où ? « Idéalement nous militons depuis de nombreuses années pour que l’on crée comme dans certains pays des infirmières avec des grades et donc supprimer le métier AS mais vu le blocage des syndicats infirmiers ce n’est pas pour demain » conclut Thérèse Palla.
Joël Ignasse
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Commençons par faire notre métier nous toubibs et soignants autrement ! Une série touchante intéressante sur l’hôpital d’Annemasse qui inclue les médecines dites marginales et parallèles. La médecine n’a pas science infuse et des fois elle ne comprend pas toujours ce qu’elle fait ! Les suisses se foutent de nos gueules car ça fait longtemps qu’il bossent et s’unissent aux médecines dites marginales et parallèles (pourtant un chirurgien, un docteur, un chef de service suisse et leurs équipes soignants ne sont plus con que les équivalents soignants français non ? Changeons le système car en France on a du retard ! Dans le monde ça bouge plus vite qu’ici. Sommes nous trop malade et aveuglé par notre propre prétention au point d’occulter ce qui se passe ailleurs ou ce qui se passe en silence d’en certain hôpitaux de France ? Diffusez ce lien, les patients ont besoin de nous et de notre ouverture d’esprit ! peut importe la ou les hiérarchie ! Nous les abeilles pouvons influencer et modifier le comportement des frelons !
(5 volets à voir et entendre absolument !)
http://www.dailymotion.com/video/xde5dm_les-guerisseurs-1_news#from=embed
A.S depuis 15 ans, j’ai pu travailler relativement régulièrement grâce aux offres nombreuses que constitue le secteur du soins aux travers une multitudes de lieux d’établissements spécialisés ou pas, y compris l’hôpital publique(Le plus sélectif), et pour cause… A vrai dire, c’est grâce à cette diversité, que j’ai pu “garder la foi” en ce métier, d’une part parce-qu’il faut bien travailler(Et c’est un des rares secteur professionnel qui embauche des personnes faiblement qualifiés, ne rêvons pas…), et d’autre part parce-que comme plein de personnes”sensibles”(A tendance humaniste…), j’ai voulu exploité cette sensibilité. Bien mal m’en a pris… Plus que jamais, l’hypocrisie de nos gouvernement à vouloir valoriser ce secteur sous prétexte de développer un cadre aux emplois florissants d’une main, cachait dans l’autre en réalité la volonté de rentabiliser la Santé au profit du business. Et quand on est sur le terrain, comme tous et toutes on comprend vite se que veut dire rentabilité!!! Si j’ai tenu jusqu’à présent, c’est en “trichant” un peut; terminant un contrat par-ci par-là, de tout façon en CDD, alors que les offres de CDI en tant que A.S en Maison de Retraite pullulent(Voir le “Turn over”) Bien entendu on motive les gens avec le fric et les conditions de travail; côté privé plutôt”critiques”(salaires, conditions de travail) Pour autant les disparités dans la fonction hospitalière ne sont pas forcément mieux… S’occuper des gens donc: Oui ok, à condition d’accepter d’être un bon O.S.A.S(Ouvrier spécialisé Aide-Soignant); le cahier des charges étant ce qu’il est en M.de.R, vous ne pouvez vous le permettre de le jouer”Total Respect”: Il faut avancer! Sinon, on se chargera de vous le faire comprendre: La violence en maison de retraite est d’abord institutionnelle!! Les décideurs tout en haut du monde politique pour nombreux médecins ont décidé de manière très “Aristocratiques” qu’il n’était pas nécessaire d’octroyer de grands besoins pour s’occuper de”Nos vieux”. Aujourd’hui comme vous le savez on veut transformer les hôpitaux recouvrant peu d’actes médicaux spécialisés en hôpitaux gériatriques; autant dire que cela n’intéresse pas d’investir: Globalement!! Reste une industrie du vieux, avec ses O.S.A.S, en voie de disparition, avec effectivement la disparition prochaine de notre “Beau Diplôme” au profit d’un diplôme Européen à axe unique, formant des élèves infirmières de plusieurs catégories(C.F le modèle Anglo-Saxon). Bref “Wait and See”. En attendant, comme l’atteste le “Darwinisme ambiant” sévissant dans notre belle société:”Marche, ou crève….”
Bonjour,
Puisque que les coups de gueule des AS ne plaisent pas en milieu de soins où qu’ils soient public privé ou associatif, et bien, il faut que l’ensemble du corps Aides-soignants de France et de Navarre l’ouvre grand en claquant le pavé de leur pas dur en haussant le ton et la voix sévère avec un ensemble de revendication unique, un unique syndicat sans aucunes alliances et n’acceptent aucunes concessions et qu’ils se rassemblent avec les corps AS Européens telle que le Luxembourg le Danemark la Norvège les îles féroé et bien d’autres……. il faut agir les discussions ne servent à rien, mais à rien du tout. Plus de 350. 000 en France , la capacité est là. AGISSEZ .
« Idéalement nous militons depuis de nombreuses années pour que l’on crée comme dans certains pays des infirmières avec des grades et donc supprimer le métier AS mais vu le blocage des syndicats infirmiers ce n’est pas pour demain » conclut Thérèse Palla.
Alors sur ce dernier point vous vous gourez salement. La politique pour suprimer les AS est déjà en route. Il y aura au moins deux catégorie d’ide, une pour le nursing pansement etc et l’autre qui fera un peu tout ça, avec en plus le loisir de pouvoir établir des prescriptions (comme les sages femmes) nous les aides soignants feront le ménages des chambres entière des patients et nous feront un peu de nursing……. J’ai gueuler ça en 2005 quand dans les chu on a enlever des postes d’ash. Les ash faisaient la desinfection totale des chambres, il y avait 2 ASH par unité de 30 lits.. on a demandé au AS de faire la désinfection du mobilier proche environnant du patient paf moins de boulot pour les ash, allez hop on enleve des postes d’ash! ,celle qu’on garde on les flanque au pool qui lui les balances dans tous les étages !. Donc des postes ont disparu et nous les AS on se tape 2 fois plus de boulot ! Ménage mobiliers proche du patient donc de la désinfection + Lit draps etc! ,Allez je vous décris ma journée de 7H30 de boulot ! distribution des petits déjeuner + installation des patients+ aide au petit déjeuner. Pendant que les patients finissent de prendre leur petits déj! je prépare mon chariot de soin. Je le sort de sa réserve,, j’avale un café” rapide hop je retourne débarrasser les plateaux en chambre! ensuite je vous liste en rapide expresse : nursing rarement en binome ! 11 toilettes !+ rasages préparations de bloc+ réfections de lit,, changement des draps + vidages de poubelles+ sacs à linges+ désinfections du matos des ide + distribution des repas+ aide aux repas,transmission car l’ide voit rien de l’état du patient si on le lui souffle pas au Q ! répondre aux sonnettes etc etc et certain trouvent qu’on n’en fou pas encore assez??JE ne vous parle même pas de la journée de 12H00 imposées par des employeurs privé qui ne mesures pas les conséquences directes sur nous (physiquement)et encore” moins sur les patients! Ah la bonne heure, les 12H ! = double boulot ,celui du matin en continue jusqu’à 21h!
Y’en a marre ! raz le bol d’être pris pour des boy !! Oui j’avoue que nous sommes traités comme de la merde. Alors faire croire à tout le monde que notre métier va évoluer , ça c’est du pipot,
il va évoluer et en mal. Il y aura, en moins de 10 ans au moins 2 catégories d’ide et de notre gueule tout le monde s’en tape ! Les ide vont devoir faire notre sale boulot car aujourd’hui il est devenu pourri, usant physiquement, dos en compote trapèzes,épaule en vrac ! aucune reconnaissance rien de rien ! On nous prend pour des moins que rien, bons à faire toute la merde! Croire que la gouvernance européenne n’alignera pas la France à ses voisins européens hospitaliers où les AS n’existent quasiment plus, c’est être aveugle! la France développera des auxiliaires de vie, 2 catégories d’ide et adieux les AS; quoi que vous disiez, vous êtes en retard d’une bonne prise de conscience sur ce qu’il s’est déjà mis en route à votre insu !