Un rythme d’appels soutenu et constant

Premiers appelants : les personnes handicapées
Parce qu’elles sont plus jeunes, plus conscientes de leurs droits, plus aptes moralement à se défendre que les personnes âgées, les personnes handicapées sont les plus nombreuses à composer le 39 77. De plus en plus nombreuses, même, à faire état de maltraitance, selon l’AFBAH. Autre enseignement : la majorité des appelants sont des appelantes. « Les femmes ont sans doute une plus grande facilité à parler et à demander de l’aide, pour elles ou pour autrui », avance l’association. En ce qui concerne les personnes âgées, les plaintes émanent en revanche le plus souvent de l’entourage et des proches, mais aussi, plus rarement, des professionnels de santé, aides-soignants ou aides à domicile, qui dénoncent des situations vécues en institutions aussi bien qu’à domicile.
Des maltraitances diverses
Mais ces maltraitances, quelles sont elles? « Cela va des violences psychologiques, du type chantage affectif, à des négligences, volontaires ou non, qui concernent par exemple les traitements médicaux… » explique Caroline Lemoine. « Parfois, il s’agit d’enfants qui exercent une pression sur leurs parents âgés pour obtenir de l’argent. Ou bien, dans les maisons de retraite, le personnel débordé ou insuffisamment formé oublie la toilette, les médicaments ». Selon les cas, les « écoutants », huit professionnels salariés par l’association – psychologues et assistantes sociales agissant en collaboration avec une psychologue coordinatrice – transmettent les dossiers constitués à partir des témoignages aux autorités compétentes à l’échelle départementale. Il s’agit dans la majorité des cas, de la DDASS, à qui il incombe l’épineuse tâche de mener enquêtes et investigations pour établir les responsabilités et régler les problèmes.
Emilie Gavoille






Vous devez être connecté pour poster un commentaire.