Le toucher, alternative contre le stress et la douleur

Le toucher, alternative contre le stress et la douleur

Au bloc opératoire du CHU de Nîmes, une équipe de soignants s'est formée à la RESC, ou Résonance par stimulation cutanée, une méthode douce inspirée de la médecine chinoise, anti stress et anti douleurs. Elle est utilisée ici pour soulager les soignants du bloc opératoire.

Le toucher, alternative contre le stress et la douleur

Equilibrer les énergies du corps par une très légère pression des doigts sur la peau. Tel est le principe de la Résonance par stimulation cutanée (RESC), un traitement alternatif utilisé en complément des thérapies conventionnelles.

« Cette approche holistique qui emprunte la carte des méridiens fonctionne un peu comme la digitopuncture », indique Amandine Lallemant, infirmière au CHU de Nîmes. « Elle peut être bénéfique en préventif comme en curatif pour réduireles symptômes du stress par une action anxiolytique et antalgique. » 

La technique de soin mise au point par un kinésithérapeute de la région PACA, est issue de la médecine chinoise. Elle est utilisée pour apaiser le mental en cas d’anxiété, d’angoisse, ou le stress et ses conséquences telles que céphalées, irritabilité, troubles de l’humeur ou du sommeil…L’effet d’apaisement peut être assez immédiat.

Elle est aussi utilisée pour calmerles douleurs chroniques ou aigües, les troubles musculo-squelettiques… « L’écoute cutanée des ondes entre deux points permet d’évaluer la fluidité de l’énergie qui circule dans le corps et de la rétablir en cas de blocage, et de déséquilibre énergétique », explique AmandineLes séances de 30 minutes à trois-quarts d’heure,voire une heure, se déroulant en lieu calme.

Des soignants du CHU de Nîmes – infirmiers, aides soignants, infirmiers anesthésistes – se sont formés à cette technique pour se mettre au service de soignants en souffrance. Ceux du bloc opératoire en particulier. « Le rythme y est très soutenu, on peut avoir à gérer des choses très compliquées et les tensions peuvent monter assez rapidement », précise Amandine formée depuis 2016.

Objectif “bien-être”

« Nous sommes sur place pour une séance d’urgence de Resc, si besoin. » L’objectif du CHU est decréer à terme une vraie  cellule « bien être » où la RESC viendrait compléter la sophrologie ou le Qi-gong déjà proposés aux soignants. « La direction souhaiterait mettre en place une consultation RESC pour prévenir les risques professionnels, dans le cadre de la Qualité de vie au travail (QVT) », confirme Frédérique Debaque, cadre de santé au CHU.

Les séances sont dispensées sans nécessiter de prescription médicale, par un personnel soignant formé : IDE, IADE, IBODE, aide-soignant. Le cursus se déroule en trois ans, par session de 6 jours par an, pour valider les 3 niveaux qui débouchent sur un certificat d’écho-énergéticien. « La formation est accessible, mais elle peut paraître ardue car il faut apprendre la cartographie des méridiens chinois », précise toutefois Amandine Lallemant.

Trente soignants du CHU sont formés depuis 2016, un quart ayant accédé au niveau 3. Pour l’instant la prise en charge n’est pas structurée, et relève de l’entraide bienveillante entre soignants. « Nous intervenons hors temps de travail », confie l’infirmière. Faute de ressources humaines au bloc, et de moyens.

La méthode fait toutefois son chemin, depuis quelques années, dans les établissements hospitaliers. Au CH de Carpentras ou d’Avignon, dans les contextes péri-opératoires, mais aussi à La Timone à Marseille, en oncologie pédiatrique notamment, ou aux hospices civils de Lyon, très au point sur cette prise en charge, des soignants comme des patients.

Myriem Lahidely

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