Mardi 29 mai à 11h: Rehaussement d’un patient, d’une approche sécuritaire à une approche soignante. Salon Infirmier, atelier C.
Dorothée Malet, ergonome à la clinique « Les Fontaines » de Melun (77), abordera les techniques de rehaussement du patient. Un moyen de se préserver de troubles musculo squelettiques… et un soin à part entière.
Quel sera le thème de votre conférence ?
Je parlerai du rehaussement du patient en imbriquant l’approche préventive et l’approche soignante. Aujourd’hui, les formations sur les manutentions sont axées essentiellement sur la prévention des risques professionnels, notamment musculosquelettiques. Or, je pense que les soignants n’ont pas la culture de se protéger : le patient passe avant eux. Mon objectif est que les soignants adoptent cette prévention, aussi importante pour eux que pour leurs patients.
Comment en convaincrez-vous les participants ?
J’envisage d’inciter les professionnels présents à réfléchir sur leurs pratiques, afin qu’ils prennent conscience du décalage entre ce qu’ils pensent faire et ce qu’ils font réellement. Car leurs gestes se révèlent parfois délétères. Par exemple, ils placent leurs avant-bras sous les aisselles des patients pour les rehausser. L’épaule est une articulation très fragile. En agissant ainsi, on abime les épaules du patient ; à force de réaliser ce geste répétitif, le soignant met son épaule en danger. Ce qui est à l’origine de maladies professionnelles.
J’évoquerai donc diverses possibilités de rehaussement, en expliquant comment les patients se les approprient. Tout le monde ne se relève pas de manière identique. Si on propose au patient de procéder différemment, il est capable de faire seul au moins une partie du rehaussement. Je dis souvent que le seul endroit où l’on a le droit d’avoir mal, c’est à la tête parce qu’on réfléchit trop.
A quel titre cette manutention s’intègre-t-elle dans le soin ?
A l’instar de toutes les manutentions de personnes, le rehaussement est un soin. Et un soin valorisant. Cela semble une tâche ingrate parce qu’elle précède d’autres soins : la toilette, faire manger le patient… On ne s’en saisit pas suffisamment comme d’un moyen d’autonomiser la personne. La manutention peut être un moyen de construire sa propre santé, comme de prodiguer un soin de qualité.
Propos recueillis par Emilie Lay
Cet article est initialement paru dans le n°28 (mars 2018) d’ ActuSoins Magazine.
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