Le procès de l’aide-soignante se retourne contre l’Ehpad

Le procès de l’aide-soignante se retourne contre l’Ehpad

Accusée de maltraitance, la jeune femme a été relaxée à l’issue d’un procès qui a mis en évidence les conditions de travail au sein de l’Ehpad de Châtellerault, relate La Nouvelle République.

Une patiente de la maison de retraite médicalisée de l’hôpital de Châtellerault s’est retrouvée, dans la nuit du 25 au 26 août dernier, coincée entre son lit et le bat-flanc, le visage et les bras couverts d’ecchymoses. Les causes restent inconnues.

Une jeune aide soignante a d’abord reconnu, à l’issue d’une garde à vue sans avocat, avoir pu faire une mauvaise manipulation, avant de se rétracter immédiatement. Le dossier est donc vide.

Certes cette aide-soignante a connu des problèmes dépressifs, elle est anorexique et, quand elle était beaucoup plus jeune, elle a eu quelques ennuis avec l’alcool. Ce qui en fait, selon son avocat “une coupable idéale”.

Mais, au cours du procès, une autre réalité s’est imposée : deux aides-soignantes sont censées s’occuper, seules, durant toute la nuit de 80 patients souvent grabataires, incontinents, malades parfois.

Peut-on totalement écarter, comme le fait le médecin-chef de l’Ehpad, l’hypothèse de l’intrusion d’un autre malade dans la chambre??

Sans surprise, la prévenue, contre laquelle le parquet a tout de même réclamé dix mois de prison avec sursis, est relaxée. Le groupe hospitalier Nord-Vienne est déclaré irrecevable dans sa constitution de partie civile, avec cet ultime commentaire de la présidente?: “Ce serait plutôt à l’hôpital de payer des indemnités à la victime plutôt que d’en demander à la prévenue. “

Rédaction ActuSoins, avec La Nouvelle République

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