Procès d’une infirmière pour maltraitance

Procès d’une infirmière pour maltraitance

La République des Pyrénées relate le procès d'une jeune infirmière de 25 ans, poursuivie le 10 février en correctionnelle pour des violences commises sur des personnes vulnérables - des patients totalement dépendants de l'unité des Amandiers du Centre hospitalier spécialisé des Pyrénées (CHP) - mais aussi pour le vol de laxatifs au sein de cet établissement, entre mars et mai dernier.

Procès d'une infirmière pour maltraitanceElle a depuis démissionné et galère désormais de mission en mission.

La juge rappelle les faits signalés par la direction du CHP : une piqûre intramusculaire faite dans l’abdomen (“Je pensais bien faire pour soulager”), deux claques derrière la tête d’une patiente qui ne mangeait pas, une gifle à un malade qui ne voulait pas monter son pantalon, un patient saisi par les oreilles et d’autres “gavés” (cinq bouillies pour un goûter)…

L’infirmière suivait alors un régime qui lui a fait perdre 60 kg et elle parle “d’irritabilité”.

Son avocat s’interroge quant à lui sur le “fonctionnement du service” et fustige “le comportement hypocrite de la direction du CHP” : “Pourquoi a-t-on affecté dans cette unité, qui accueille les cas les plus lourds, une jeune débutante qui n’était pas titulaire, qui n’avait eu son diplôme d’État d’infirmière que six mois auparavant ? Elle aurait dû être formée et encadrée.”

Le tribunal entend ces arguments et reste en deçà des réquisitions. L’infirmière est condamnée à trois mois de prison avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve lui imposant de se soigner et d’indemniser deux parties civiles (1 000 € chacune). Il lui est également interdit d’exercer son métier pendant un an. “Vous ne pouvez pas rester dans le déni : il y a des services qui ne sont pas pour vous…”, conclut la présidente.

Rédaction ActuSoins – Source La République des Pyrénées