Le logo Nutriscore est un étiquetage classant en cinq lettres (A,B,C,D,E) et en couleurs (du vert au rouge) la valeur nutritionnelle des plats et préparations. Pour l’instant, on peut l’apercevoir sur les emballages des produits achetés au supermarché. Il s’agirait maintenant d’étendre l’étiquettage aux publicités faites aux produits.
“Cela concernerait absolument tous les aliments, sauf les produits traiteurs ou artisanaux. Cela concernerait également les fast-food dans les publicités“, a t-il indiqué au micro d’Europe 1.
Une adhésion au logo encore trop faible
L’arrêté reconnaissant le Nutri-score comme modèle d’étiquetage nutritionnel sur les produits alimentaires a été signé le 31 octobre 2017, avec pour objectif de mieux informer les consommateurs et de prévenir l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Prévue par la loi de santé du 26 janvier 2016, la mesure n’est pas obligatoire pour des raisons de conformité au droit européen. Mais rien n’empêcherait de la rendre obligatoire dans la publicité pour les denrées alumentaires selon Olivier Véran.
Mi-février, une trentaine d’entreprises s’étaient engagées à apposer le logo sur leurs produits, tandis qu’en novembre 2017, la fédération Alliance 7, qui représente environ 300 entreprises, notamment dans le secteur de la confiserie, du chocolat et des biscuits, faisait la promotion sur son site internet d’un autre logo.
Selon Le Parisien, “seules 55 marques” se sont engagées en faveur de Nutri-score, “soit moins de 30% des produits en rayons“.
Pour Olivier Véran, “la concertation avec les industriels a permis de faire avancer les choses, mais c’est encore trop peu et d’autant plus regrettable que ce logo a un véritable impact sur les marques qui l’utilisent”. “Un exemple : à sa mise en place, le jambon à la milanaise de Fleury Michon avait un Nutri-score moyen, à C. La marque a réduit de 25% sa teneur en sel, permettant à son jambon d’être classé A“.
Le député a déposé un amendement au projet de loi “pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable” dans le but de rendre obligatoire la présence du logo dans les publicités. Le projet de loi est discuté en commissions à l’Assemblée nationale depuis fin mars.
Rédaction ActuSoins (avec APM, Europe 1, Le Parisien)
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