Infirmiers en 2040 : ils seront 881 000 et exerceront de plus en plus en exercice libéral

Infirmiers en 2040 : ils seront 881 000 et exerceront de plus en plus en exercice libéral

Le nombre d'infirmiers augmenterait de 53% entre 2014 et 2040 pour atteindre 881 000 infirmiers à cette date, selon les hypothèses du scénario tendanciel de la DREES. 

Infirmiers en 2040 : ils seront 881 000 et exerceront de plus en plus en exercice libéralLes résultats actualisés d’un modèle de projection de la DREES font état d’une augmentation d’effectifs à 53%,  la législation en vigueur ainsi que les comportements professionnels actuels restent les mêmes. 

Aujourd’hui, les infirmiers représentent la première profession de santé du point de vue des effectifs avec plus de 600 000 praticiens en activité. Leur nombre a progressé de 3% en moyenne par an entre 2000 et 2016, soit une évolution plus rapide que celle de la population (+0,6%), explique le rapport. 

Cette augmentation s’explique à la fois par l’allongement des carrières et par une importante hausse des quotas, presque deux fois plus élevés après l’année 2003 qu’ils ne l’étaient avant 2000. 

Répondre aux besoins liés au vieillissement de la population

15% de la population aura plus de 75 ans en 2040, contre 9% aujourd’hui. Or, cette tranche d’âge consomme 27 fois plus de soins infirmiers que les personnes de moins de 65 ans. Le besoin de soins devrait donc s’accroître fortement. L’indicateur de “densité standardisée” de la Dress rapporte les effectifs infirmiers aux besoins de soins mesurée pour une “population standardisée”, dans laquelle chaque individu d’une tranche d’âge est pondéré en fonction de sa consommation de soins infirmiers (les plus de 75 ans compteront ainsi 27 fois plus que les moins de 65 ans). 

L’hypothèse sous-jacente à cet indicateur est que les besoins de soins infirmiers vont augmenter sous le seul recul du vieillissement mais à âge donné, ils resteront constants dans le temps. Mesurés de cette façon, les besoins de soins augmenteraient légèrement plus que les effectifs infirmiers, suscitant une baisse modérée (-4%) de la densité standardisée. 

Les quotas : un levier puissant et à court-terme

Si les quotas étaient fixés à partir de 2018 à un niveau 10% inférieur à celui de 2017 (30 900 places), le nombre d’infirmiers augmenterait entre 2014 et 2040 de 44% (au lieu de 53% dans le scénario tendanciel) et la densité standardisée d’infirmiers diminuerait de 10% (au lieu de 4%). 

Les quotas sont un levier puissant et qui, du fait de la durée des études d’infirmiers, commence à produire ses effets trois ans plus tard“, explique le rapport. Une modification des quotas en 2018 affecterait ainsi les effectifs infirmiers à partir de l’année 2021. Les quotas sont en particulier susceptibles d’influer sur l’adéquation entre le nombre d’infirmiers et les besoins de soins. 

Vieillissement de la profession et développement de l’exercice libéral

Selon les hypothèses du scénario tendanciel, l’âge moyen des infirmiers augmenterait de 41 ans en 2014 à 43 ans en 2040, en raison de l’allongement des carrières mais aussi de la modification de la structure par âge liée à la succession de générations plus ou moins nombreuses du fait des quotas auxquels elles ont été soumises. 

En 2040, les infirmiers continueraient d’exercer massivement à l’hôpital public : ce serait le cas de 44% d’entre eux, une proportion comparable à celle de 2014. L’exercice libéral en revanche devrait se développer. Ainsi, la part des infirmiers exerçant en libéral passerait de 14% à 23% entre 2014 et 2040, alors que celle des infirmiers n’exerçant ni à l’hôpital ni dans un établissement pour personnes âgées (mais par exemple dans des centres de santé, des établissements pour personnes handicapées) passerait dans le même temps de 23% à 12%). 

Rédaction ActuSoins

L’opinion des français sur l’accès aux soins infirmiers 

D’après les résultats du dernier baromètre de la DREES qui interroge un échantillon de 3 000 personnes représentatif de la population, fin 2017, 7 français sur 10 pensent que les infirmiers et les pharmaciens peuvent accomplir des tâches à la place des médecins (renouveler des ordonnances, par exemple). Cette opinion a augmenté de 7 point par rapport à 2015. 

Les Français sont plus nombreux en 2017 qu’en 2014 à déclarer faire appel à un infirmier (61% disent avoir fait appel à un infirmier contre 54% en 2014). Concernant la répartition géographique, ils sont satisfaits du nombre d’infirmiers à proximité de chez eux (74% s’estiment satisfaits, 19% estiment qu’il n’y a pas assez d’infirmiers, et 1% pensent qu’il y en a trop). Enfin, 81% des Français se disent satisfaits de la qualité des soins dispensés par les infirmiers, un résultat stable depuis 2014.

53 % d’infirmiers en plus entre 2014 et 2040, une forte hausse qui répond à la demande de soins

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7 réactions

  1. En prenant en compte les reconversions pas sûr que les projections soit fiables.
    Quand les illusions s’envolent ça fait très mal dans ce métier !
    Étudiant tu apprends à prendre soin des gens apporter de l’écoute et du réconfort, qui peut encore faire ça avec la dégradation des conditions de travail ?

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  2. Sophie Drouet

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  3. Et oui plus d’infirmiers et moins de médecins, ça coûte moins cher !

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  4. Valérie Ramet il y a plus qu’à

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  5. Vous parlez d’allongement des carrières, mais ne serait-elle pas contrecarrée par la diminution de la durée d’exercice de la profession ?

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