Infections nosocomiales : plus de 23 000 signalements externes depuis 2001

Infections nosocomiales : plus de 23 000 signalements externes depuis 2001

Entre 2001 et 2017, 23012 signalements externes d'infections nosocomiales ont été reçus par Santé Publique France, selon les données publiées mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. 

Infections nosocomiales : plus de 23 000 signalements externes depuis 2001Le nombre de signalements a augmenté régulièrement, selon Santé Publique. La déclaration des signalements, qui est dématérialisée depuis 2012 se fait sur l‘application web e-sin.

Au 31 décembre 2017, 91% des établissements français étaient en capacité de procéder à ces signalements. Depuis 2012, 41% des établissements de santé français (soit 1462) ont fait au moins un signalement via l’application, indiquent les chercheurs. 

Ils soulignent que la part des bactéries multi et hautement résistantes, impliquées dans les signalements d’infections nosocomiales, est en progression constante. 

Le site le plus fréquemment touché est le tractus digestif (39% des signalements avec 22% d’infections digestives et 17% de colonisations), suivi des poumons (20%° et du système urinaire (12%). Les bactériémies représentent 12% des sites. 

Les micro-organismes les plus fréquemment retrouvés étaient les bacilles à gram négatif, avec 31% d’entérobactéries, 17,3% de bacilles à gras négatif non entérobactéries, et des cocci à gras positif (24,7%), notamment des entérocoques (9,4%) et staphylocoques dorés (8,3%). Des virus sont impliqués dans 9,5% des signalements. 

Rédaction ActuSoins

Le signalement des infections nosocomiales (SIN) est un système d’alerte et de réponse précoce, qui s’impose à tous les établissements de santé (ES) depuis 2001. Il a contribué à la détection et au suivi de plusieurs émergences.

Sont décrits dans le rapport, les SIN reçus de 2001 à 2017 : nombre, évolution, type d’ES, caractéristiques épidémiologiques, micro-organismes et sites infectieux en cause. Un focus a été fait sur les SIN impliquant i/ une bactérie multirésistante (BMR) : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3e génération (EC3gR), majoritairement par production de bêtalactamase à spectre étendu (EBLSE), Acinetobacter baumanniirésistant aux carbapénèmes (ABRI) et Pseudomonas aeruginosa résistant aux carbapénèmes ou multirésistant (PARI), ii/ une bactérie hautement résistante (BHRe) : entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et Enterococcus faecium résistant aux glycopeptides (ERG) ou iii/ un Clostridium difficile (CD).

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