Les associations Unaibode (Union nationale des associations d’infirmiers de bloc opératoire diplômés d’Etat) et Aeeibo (Association des enseignants des écoles d’infirmiers de bloc opératoire) ont été reçues hier au ministère de la santé et des affaires sociales.
Avec un texte réglementaire, qui leur réserve des actes exclusifs et qui leur donne des compétences supplémentaires, les IBODE avaient obtenu, après des mois de discussions, une première victoire. C’était il y a un an.
Mais aujourd’hui, les IBODE aimeraient que leurs autres revendications soient également entendues et prises en compte. Réingénierie de la formation, masterisation… Des attentes qui suscitent de l’espoir, même si à l’heure actuelle, elles demeurent au statu-quo. Entretien avec Brigitte Ludwig, présidente de l’UNAIBODE.
Pourquoi avoir sollicité un rendez-vous auprès du ministère ?
On y est allé pour faire le point sur notre situation. Il y a notamment des difficultés pour les infirmiers qui ont commencé des VAE IBODE alors que la formation n’est pas ré-ingéniée : les IDE peuvent présenter leur VAE et passer devant des jurys. Lorsque la VAE est validée, ces professionnels obtiennent soit toutes les compétences, et là cela ne pose pas de problème, soit seulement certaines. Dans ce cas cela devient problématique car s’ils choisissent de compléter leur formation à l’école des infirmiers de bloc opératoire – ils peuvent aussi choisir d’acquérir sur le terrain le reste des compétences et de représenter un dossier de VAE ultérieurement, ndlr – , rien n’est prévu pour cela, la formation ne s’articulant pas autour de compétences, comme elle devrait l’être. Nous avons aussi également abordé de nouveau la question de la masterisation.
Justement, où en est l’arbitrage concernant cette masterisation ?
Il n’y a pas encore eu d’arbitrage en fait. Les IBODE ont un champ d’exercice qui a changé depuis un an, avec une révision de leur référentiel de compétences qui leur octroient notamment des actes exclusifs et des actes en plus. Nous sommes donc assez confiant. Nous ne comprendrions pas de ne pas pouvoir obtenir cette masterisation.
Quelles réponses vous ont été apportées ?
Il nous a été confirmé que notre référentiel de formation sera revu, mais seulement quand les travaux avec les universités seront en place. Car suite à la grande conférence de santé, il a été décidé que tout serait travaillé en collaboration avec les universités et que nous faisions partie de ce projet d’universitarisation. Pour l’instant, nous n’avons pas de date. Nous allons donc continuer à travailler avec le ministère pour voir comment aller au bout de nos revendications.
Dans un entretien accordé à ActuSoins l’an dernier, vous évoquiez la possibilité d’un appel à la mobilisation si rien ne changeait. Est-ce toujours d’actualité ?
Non, pas pour l’instant, car cet entretien s’est avéré assez constructif. Nous comprenons d’ailleurs qu’il faille d’abord mener les travaux conjoints des ministères de la santé et de l’enseignement supérieur. Nous préférons donc continuer à discuter et à avancer pas à pas.
Rédaction ActuSoins
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