Hospitalisation : mieux prendre en charge l’angoisse préalable des patients

Hospitalisation : mieux prendre en charge l’angoisse préalable des patients

Mieux prendre en charge l'angoisse préalable des patients hospitalisés en chirurgie pourrait permettre d'améliorer leur satisfaction, selon les résultats d'une enquête Itelis-BVA sur l'hospitalisation programmée.

les angoissesL’enquête note un fort clivage de la population selon son niveau d’angoisse en amont de l’hospitalisation. Quand 16% des personnes interrogées estiment ne “pas du tout” ressentir d’angoisse, ils sont 34% à quantifier cette angoisse à 7 ou 8 sur une échelle de 10 et 13% à l’estimer à 9 ou 10. 

Seuls 36% des patients très angoissés sont très satisfaits de la préparation de l’hospitalisation, contre 73% pour les patients qui ne sont pas angoissées. 

Concernant la qualité de l’intervention chirurgicale, seuls 55% des patients très angoissés sont très satisafits contre 72% des patients qui ne sont pas angoissés. 

Un manque de communication comme facteur aggravant

Selon l’étude, le manque de communication des acteurs envers les patients apparaît comme un facteur majorant l’angoisse. 

On note une forte corrélation entre l’angoisse initiale et la satisfaction des patients. Ainsi la prise en charge de cette anxiété préalable est un sujet à mieux prendre en compte par les établissements” analyse l’étude. 

Car la prise en charge de l’angoisse n’étant pas encore protocolaire, elle repose fortement sur le ressenti émotionnel des personnels. “La remise de documents préalables permettant au patient de mieux appréhender son hospitalisation, l’appel de l’établissement avant son admission (55% des patients en bénéficient aujourd’hui), sont autant d’éléments qui concourent à traiter cette anxiété préalable.” 

Et il resterait, selon l’enquête, encore “beaucoup à faire“, car seuls 19% des patients inquiets considèrent que la prise en charge de leur angoisse par l’établissement a été “très bien faite“. 

Rédaction ActuSoins