Hépatites B et C : 400 millions de personnes infectées dans le monde

Hépatites B et C : 400 millions de personnes infectées dans le monde

En 2015, 400 millions de personnes vivent avec une hépatite B ou C à travers le monde, soit beaucoup plus que la population des Etats-Unis ou la moitié de la population du continent européen.
 
virus de l'hépatite C en microscopie électronique. © CC Flickr / AJC1
virus de l’hépatite C en microscopie électronique.
© CC Flickr / AJC1

Ce 28 juillet 2015, Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites virales, doit être une journée d’appel, pour que chacun d’entre nous puisse convaincre une personne de se faire dépister et une autre de se faire vacciner ” explique la fédération SOS Hépatites, dans un communiqué.

 

Inégalités d’accès aux traitements

En 2015,  même si le traitement de l’hepatite C connaît une véritable révolution avec la découverte et la commercialisation de médicaments antiviraux à action directe puissants et efficaces permettant de faire disparaître le virus dans plus de 90% des cas, et qu’un vaccin existe pour l’hépatite B, aucune de ces deux épidémies n’est sous contrôle.

Pour la fédération SOS Hépatites, les coûts seraient en cause. “Avec des coûts de 40 000 à 135 000 euros – prix en France pour le traitement de l’Hepatite C, ndlr – ces traitements ne sont accessibles que dans les pays riches, posant des questions majeures d’accès aux soins et d’équilibre des systèmes d’assurance maladie” explique la fédération.

L’hépatite C reste donc une maladie chronique pour la plupart des personnes infectées dans le monde alors qu’elle devient une maladie guérissable dans les pays développés. En 2015, tout décès lié à l’hépatite C est évitable

Concernant l’hépatite B, c’est la vaccination qui semble problématique. Alors que l’Organisation Mondiale pour la Santé recommande une vaccination universelle, celle-ci à du mal à se mettre en place dans le monde. En Europe, en revanche, grâce aux campagnes de vaccination, le taux d’hépatite B aiguë diminue continuellement depuis 2006 – 1,3 cas pour 100.000 personnes – pour tomber à 0,7 en 2013 estime le Centre Européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC). Il était néanmoins en hausse entre 2012 et 2013.

La généralisation du dépistage et de la vaccination: étape essentielle pour vaincre la maladie

La  généralisation du dépistage sera une étape essentielle pour vaincre la maladie, en reconnaissant en France comme à l’étranger les TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) permettant le dépistage de tous pendant que l’on organisera l’accès aux soins.  La France doit rester un laboratoire pionnier des stratégies innovantes et montrer le chemin. Commençons par dépister largement et nous mettre en ordre de bataille : Etat, médecins, soignants, paramédicaux, associations, médias, laboratoires, pour réussir et mieux accompagner les malades” explique la fédération SOS hépatites.

La bataille de l’Hépatite B est aussi celle de la vaccination. Nous ne pouvons nous satisfaire des progrès des traitements qui permettent, en les prenant à vie, de bloquer la multiplication virale! Nous attendons depuis 40 ans -date de la découverte du vaccin en France – que la vaccination soit organisée et coordonnée au niveau international” ajoute la fédération.

Au-delà des hépatites virales, ce sont les maladies du foie qu’il faut prendre en compte, selon SOS Hépatites. “Le dépistage  de toutes les maladies du foie doit être coordonné, en commençant par le contrôle de la maladie alcoolique et de l’obésité, deux grands pourvoyeurs de cirrhose et de cancer du foie. L’expérience acquise dans l’accompagnement des malades doit également permettre de  répondre plus largement aux défis majeurs de l’accompagnement des personnes atteintes de l’ensemble des maladies du foie

En Europe, une grande partie de personnes infectées ignorent leur état

En Europe, on estime que 10 millions de personnes sont atteintes d’une hépatite B ou C chronique mais la majeure partie d’entre elles ignorent leur maladie en l’absence de symptômes“, a affirmé la directrice par intérim de l’ECDC, Andrea Ammon dans un autre communiqué.

Pour l’ECDC, l’hépatite A – qui se transmet notamment par des aliments ou de l’eau contaminés – serait aussi à nouveau considérée comme une menace pour la santé publique en Europe depuis 2014.

Rédaction ActuSoins

 

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