Le Gouvernement aux cliniques privées : “Participez aux missions d’intérêt général”

Les cliniques privées qui réclament de bénéficier, comme les hôpitaux publics, d’enveloppes budgétaires pour des missions d’intérêt général, devraient s’intéresser aux détenus et aux maladies rares, a suggéré jeudi l’administration de la Santé.

“J’ai des missions d’intérêt général (MIG) destinées à compenser le surcoût de la prise en charge pénitentiaire : honnêtement vos établissements ne sont pas tellement concernés par ce champ”, a déclaré Annie Podeur, directrice générale de la DGOS (direction générale de l’offre de soins) devant le premier congrès de la FHP-MCO (Fédération de l’hospitalisation privée/Médecine Chirurgie Obstétrique).

“J’ai des MIG qui prennent en compte des centres de référence aux maladies rares. Ce sont des maladies orphelines qui peuvent représenter des coûts considérables en matière de suivi clinique et sur lesquelles vous n’émargez pas”, a poursuivi la haut-fonctionnaire, responsable de l’attribution de ces enveloppes budgétaires.

Les cliniques s’estiment discriminées par rapport aux hôpitaux publics en matière de subventions alors qu’elles représentent une grande part de l’activité de soins (40% des hospitalisations, 58% de la chirurgie).

Le gouvernement fait valoir que le secteur privé n’a pas les mêmes contraintes que le public, lequel accueille tous les malades et prend en charge la recherche et la formation des médecins.

Les cliniques expliquent de leur côté que pour des actes comparables elles coûtent en moyenne 26% moins cher à l’assurance maladie et réclament en conséquence une convergence tarifaire. Cette convergence, plusieurs fois reportée, et promise désormais par le gouvernement pour 2018, ne concerne actuellement qu’un nombre limité d’actes.

Mais “l’effort de convergence est réel”, a souligné Mme Podeur, contestant l’écart tarifaire de 26%. “Je voudrais quand même vous rappeler qu’en 2006 nous étions à 40%” d’écart tarifaire entre le privé et le public et “au vu des tarifs pour 2011 nous sommes à 21,6%”, a-t-elle affirmé.

AFP

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