Etudiantes en soins infirmiers, elles partent au Québec découvrir un autre système de santé

Etudiantes en soins infirmiers, elles partent au Québec découvrir un autre système de santé

Maëva et Chloé sont étudiantes en soins infirmiers en troisième année à l’IFSI d’Alençon en Normandie. En novembre, elles s’envoleront pour le Canada, dans le cadre d’un stage dans une maison de santé communautaire qui s’occupe de patients porteurs du VIH ou malades du SIDA. Objectif : découvrir un système de santé novateur et revenir en parler ici.

 

Etudiantes en soins infirmiers, elles partent au Québec découvrir un autre système de santé
Chloé et Maëva, les “Inf’Caribous”.

Elles vont braver le froid et la neige au Nord, de l’autre côté de l’Atlantique. Mais l’objectif de Maëva et de Chloé n’est pas seulement de prendre l’air et de se dépayser. Les deux jeunes femmes veulent surtout aller à la rencontre d’une autre culture, et partager une expérience auprès de soignants qui prennent en charge des personnes atteintes du VIH/Sida, au sein d’une maison communautaire.

Car Ici en France, le concept n’existe pas. “En faisant des recherches sur le web, nous nous sommes rendu compte que le Québec était très en pointe et toujours en avance sur les concepts de soins. Ils ont un système de santé très intéressant et proposent des solutions de prise en charge dont nous n’avons pas idée. Nous avons envie de comprendre ce système. Nous avons envie de nous en inspirer pour proposer des solutions et innover“, explique Chloé. 

Chloé et Maëva ont trouvé elles-mêmes “La Maison d’Hérelle” et sont en contact permanent avec ses responsables. Après avoir déposé un dossier de candidature pour un stage, elles ont été acceptées. Accueillies à bras ouverts même. La structure prodigue une hébergement adapté aux besoin des personnes vivant avec le VIH/Sida. Elle a développé une approche basée sur l’écoute et l’empathie. De la campagne de prévention aux soins palliatifs, elle s’inscrit dans une perspective de santé globale. Une équipe pluridisciplinaire y travaille. 

Revenir pour transmettre

Si Chloé et Maëva ont décidé de partir, c’est aussi pour pouvoir ensuite partager leur expérience et mener des campagnes d’informations dans les lycées et les universités. Elles ont vraiment à coeur de sensibiliser sur les problématiques liées au Sida. “On parle rarement des prises en charge de ces patients. Certes, il y a le Sidaction et des campagnes de prévention. Mais on ne sait rien sur les malades. On oublierait presque que ces malades sont toujours là et ont besoin de nous“, explique Chloé. 

Déjà, elles planifient leur retour. Il leur faudra des mécènes pour financer des auto-tests ou encore des préservatifs à distribuer. Il leur faudra des médias pour parler de leurs actions. En attendant de partir, elles essayent de rassembler par l’intermédiaire de l’association qu’elles ont créée, les 2000 euros qui leur manque pour financer le projet dans son intégralité. Mais elles partiront, quoi qu’il arrive. Les billets d’avions sont achetés, et le voyage bien planifié. 

M.S

Pour suivre l’avancement du projet sur la page facebook avec l’Association  Les Inf’Caribous, c’est ICI