Le Conseil d’Etat vient de condamner l’Etat, qui refuse toujours de publier les décrets d’application permettant l’inscription automatique des kinésithérapeutes salariés. Une décision potentiellement transposable aux infirmières et aux pédicures-podologues, qui ajoute encore un flou jurisprudentiel à une situation déjà complexe.

L’absence de ces décrets rend les jugements de première instance particulièrement incertains, même si les opposants ordinaux ont parfois de belles surprises. Récemment, l’Ordre national des pédicures podologues s’est ainsi vu débouté de ses poursuites à l’encontre d’un professionnel salarié non inscrit.
Pour le tribunal de grande instance de Nanterre à l’origine de ce jugement, il n’appartient en effet pas “nécessairement et exclusivement au pédicure-podologue de solliciter lui-même son inscription au tableau», référence directe à l’absence de décret d’inscription automatique, prévu par la loi HPST.
Faute d’arrêts de la cour de cassation, la jurisprudence actuelle est fragile, et la position des procureurs et avocats généraux devant les juridictions correctionnelles “relèvera désormais du numéro d’équilibriste”, selon l’avocat du syndicat Alize, interrogé par nos confrères.
Si l’Ordre des pédicures podologues, en majorité composé de professionnels libéraux, adopte une position volontiers procédurière à l’égard des récalcitrants, l’Ordre National des Infirmiers adopte depuis le changement de présidence une attitude officielle plus modérée, en tentant de rendre indispensable l’obtention d’un numéro d’inscription à l’Ordre pour de futures procédures obligatoires.
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Rédaction ActuSoins, avec APM








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