Des taux de ré-hospitalisations moindres dans les hôpitaux à faible activité ?

Des taux de ré-hospitalisations moindres dans les hôpitaux à faible activité ?

Le taux de ré-hospitalisation après un séjour dans un établissement de soins ayant un volume d'activité parmi les plus faibles apparaît le moins élevé, contrairement à l'association typique entre volume d'activité et meilleure évolution des patients, selon une étude américaine publiée dans le British Medical Journal (BMJ) le 10 février. 

Des taux de ré-hospitalisations moindres dans les hôpitaux à faible activité ?Si le lien entre volume d’activité d’un hôpital et résultats, notamment une réduction des complications et de la mortalité, est bien établi, peu d’études ont examiné l’association entre volume d’activité et ré-hospitalisations, soulignent Leora Horwitz du New York University Langone Medical Center à New York et ses collègues.

Dans cette étude rétrospective auprès de 4.651 hôpitaux de soins aigus américains, à partir des données du Medicare entre juillet 2011 et juin 2012, les hôpitaux ont été répartis en cinq catégories selon leur volume d’activité.

Le taux standardisé de ré-hospitalisation non prévue à 30 jours était de 14,7% dans les hôpitaux de la catégorie d’activité la plus basse, contre 15,9% dans les hôpitaux de la catégorie la plus haute, une différence statistiquement significative.

Cette tendance significative était observée aussi bien dans la cohorte de patients médicaux (16,6% contre 17,4%), en cardiorespiratoire (18,5% contre 20,5%) et en neurologie (13,2% contre 14,0%), tandis que la cohorte de patients cardiovasculaires montrait une association inverse (14,6% contre 13,7%). Il n’y avait pas d’association significative en revanche dans la cohorte de patients chirurgicaux/gynécologiques.

Après ajustement en fonction des caractéristiques des hôpitaux (sécurité, statut public ou privé, académique ou non, ratio soignant/patient, région géographique…), l’association a persisté pour les cohortes de patients médicaux, cardiorespiratoires et neurologiques.

Elle n’était plus significative pour la cohorte cardiovasculaire, et est devenue significative dans la cohorte chirurgie/gynécologie pour laquelle les hôpitaux de plus faible activité avaient des taux de ré-hospitalisation plus élevés que les hôpitaux ayant le volume d’activité le plus important.

“Dans l’ensemble, nous avons trouvé que les centres ayant un volume d’activité élevé ont des taux de ré-hospitalisation non prévue standardisés plus élevés, excepté dans les cohortes de patients recevant des interventions lourdes. Ces effets n’étaient pas expliqués par les caractéristiques de l’hôpital et seulement partiellement atténués en considérant à la fois la mortalité et les ré-hospitalisations”, concluent les auteurs.

“Nos résultats suggèrent que les ré-hospitalisations sont associées à des aspects de la prise en charge différents de la mortalité ou des complications”, ajoutent-ils.

Rédaction ActuSoins, avec APM et BMJ

 

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