A l’hôpital Cochin, un protocole de délégation de compétence intercale dans le suivi des patients à risque élevé de mélanome une consultation infirmière pour un suivi semestriel, entre deux consultations médicales.
« Cette consultation de dépistage est un plus pour le patient », estime Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI, qui avait en revanche largement critiqué comme « dangereux » un autre protocole en cours à l’hôpital Saint Antoine, permettant à des infirmières de délivrer des renouvellements de chimiothérapie orale et des traitements contre les effets indésirables des traitements anticancéreux, sans véritable formation.
A Cochin, les rendez-vous en dermatologie ont ainsi lieu tous les six mois au lieu de tous les ans avec le spécialiste.
Enjeu : détecter le mélanome à un stade où il est curable par une identification précoce des lésions suspectes nécessitant une exérèse. Durant la consultation, l’infirmière réalise un entretien clinique et un examen physique visuel et tactile du corps entier du patient et effectue une photodermoscopie des naevus. Elle porte un jugement clinique et alerte, si nécessaire, le dermatologue pour assurer une exérèse des naevus suspects.
Une compétence reconnue par un DU
« Les infirmières reçoivent une formation théorique de 64 heures et clinique pendant 200 heures au sein d’ateliers avec des dermatologues et cette ensemble est sanctionné par un diplôme universitaire de cancérologie cutanée et clinique », précise le président du SNPI . Les infirmières bénéficient également d’une formation continue d’une semaine par an. Des outils de suivi ont également été déployés : un guide d’entretien, des indicateurs de suivi de la délégation de compétences et un tableau de bord de suivi de la pratique clinique.
Cependant, regrette Thierry Amouroux, il s’agit toujours d’un « protocole Kleenex qui peut être arrêté du jour au lendemain et ne se traduit pas par une reconnaissance statutaire ou salariale ».
Rappelons que La Commission des affaires sociales du Sénat vient de charger deux de ses membres, Catherine Génisson et Alain Milon de conduire une réflexion sur la répartition des compétences entre les professionnels de santé. Un sujet qui mérite d’être traité sur le fond afin d’apporter un cadre national légal et statutaire, au travers du décret de compétence, de préciser les règles de responsabilité et d’asseoir ces compétences sur des formations validées.
Actuellement l’article 51 de la loi HPST permet la mise en place de transferts d’actes ou d’activités de soins locaux, à titre dérogatoire et à l’initiative des professionnels sur le terrain.
Claire Dubois
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