Décès à Chambéry : le laboratoire met en cause l’hôpital

Décès à Chambéry : le laboratoire met en cause l’hôpital

L’avocat du laboratoire qui fabrique les poches d’alimentation contaminées, à l’origine de plusieurs décès de nourrissons dénonce une mise en cause “fantaisiste” de la ministre de la Santé.

Décès à Chambéry : le laboratoire met en cause l'hôpitalL’avocat du laboratoire Marette, dont la production a été suspendue pour trois mois après des décès de bébés à l’hôpital de Chambéry en décembre, affirme que les propos de Marisol Touraine, mettant en cause le fabricant, relevaient “de la fantaisie”. 

“Imputer une quelconque responsabilité au laboratoire Marette relève de la fantaisie alors qu’une instruction est en cours”, a dit lors d’un point presse Me Matthieu Lemaire, s’appuyant sur le rapport de l’Agence régionale de santé (ARS), diligenté à la suite de ces décès suspects.

“A l’examen du rapport de l’ARS établi le 22 janvier 2014, ces affirmations (de la ministre) apparaissent infondées, confinent à la désinformation du public et des familles endeuillées, et à la diffamation du laboratoire Marette”, a poursuivi l’avocat.

Dans une déclaration à la presse le 24 janvier, Marisol Touraine avait en effet estimé que “l’hypothèse la plus probable est aujourd’hui celle d’un accident de production isolé sur le site de Marette”.

La désinfection aurait détruit les preuves

Dans le rapport de l’ARS, l’avocat a relevé plusieurs points qui, estime-t-il, posent question. Ainsi, le service de néonatologie de l’hôpital a été “totalement désinfecté” le 13 décembre “alors qu’aucun prélèvement n’a été réalisé préalablement” et que, de ce fait, “toute preuve éventuelle d’origine environnementale permettant d’expliquer l’émergence du gêne incriminé” dans les décès “a donc été détruite”. Par ailleurs, les poches étaient stockées dans un réfrigérateur non conforme, à “usage ménager”“interdisant la traçabilité de la température”.

Or, poursuit l’avocat, dès le 20 décembre, le réfrigérateur a été remplacé par un neuf “sans qu’aucun prélèvement n’ait été réalisé préalablement”. Enfin, le centre hospitalier de Chambéry n’a été inspecté par l’ARS “qu’à compter du 7 janvier 2014, soit un mois après les premiers décès et alors que le service avait été entièrement aseptisé”, a déploré Me Lemaire.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

Aucun vote pour le moment.
Please wait...

3 réactions

  1. alors si c’est avéré, bravo !
    n’importe qui c’est que des prélèvements devront être faits…

    attendons la suite, mais pour le moment, si j’ose croire ce qui est écrit sur @, j’en suis dépistée

    Aucun vote pour le moment.
    Please wait...
  2. Il faut que la vérité soient toute puissante … il s’agit d’enfants et nous avons le devoir de comprendre … pour essayer de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

    Aucun vote pour le moment.
    Please wait...

Réagir