Parmi les 20 personnes -bilan encore provisoire- qui ont trouvé la mort dans la soirée du 3 octobre suite aux pluies diluviennes ayant frappé le département des Alpes-Maritimes, trois étaient hébergées à l’Ehpad du Clos Saint-Grégoire, à Biot.
Encore sous le choc. Véronique et Leila, l’auxiliaire de vie et l’aide-soignante qui étaient de garde le 3 octobre au soir dans l’Ehpad du Clos Saint-Grégoire, à Biot, témoignent ce 5 octobre pour Francetvinfo.fr: “Tout est allé très vite, on n’arrive pas encore à pouvoir dire comment cette vague a pu nous submerger”.
Au cours de leur récit, l’on comprend que les deux femmes ont dû nager jusqu’à une sortie de secours, en briser la vitre à coups de pied, avant de pouvoir, avec l’aide des pompiers, accéder à l’entrée du rez-de-chaussée, dont la porte était “plaquée par le courant” puis “sortir [les résidents] un à un, sur le dos, à pied, n’importe comment mais les sortir et les mettre en sécurité à l’étage avec les autres”.
Trois résidents décédés sur 48
Malgré tous leurs efforts, l’Ehpad du Clos Saint-Grégoire, à Biot (Alpes-Maritimes), a perdu trois résidents sur les 48 que comptait l’établissement, a confirmé ce 5 octobre à l’Agence de presse médicale (APM) le groupe Orpea, auquel l’établissement appartient.
Dans un communiqué, l’établissement explique que “le rez-de-chaussée […] a été totalement inondé dans la soirée. D’après les informations disponibles, une vague de près de 1,20 mètre de haut a déferlé sur la résidence et a violemment pénétré par diverses ouvertures”.
Le groupe Orpea a indiqué à l’APM que “17 autres résidents ont pu être mis en sécurité au 1er étage”.
L’Ehpad souligne dans son communiqué que l‘”équipe est également choquée par ce drame” et qu'”une cellule de soutien psychologique va bien évidemment être très rapidement mise en place”. L’ensemble des résidents ont été transférés vers des Ehpad situés sur des communes voisines, à Grasse, Le Cannet et Vence.
Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées, s’est rendue dans l’après-midi à l’Ehpad du Clos Saint-Grégoire afin, selon son cabinet, “d’apporter son soutien et exprimer sa solidarité aux familles et aux proches des victimes”. Dans un tweet, Laurence Rossignol a fait état non pas de “17” mais de “18” vies sauvées à Biot.
Rédaction ActuSoins avec Gerontonews et APM
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